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Dossier : Douleurs (suite 2)

Le Monde de l’Ostéopathie n°1 n° 1 - Janvier - Février - Mars 2012
 
mardi 28 janvier 2014 par Le Monde de l’Ostéopathie

Dossier Douleur
Suite 2

Le Monde de l’Ostéopathie n° 1
Janvier - Février - Mars 2012


Sommaire

  • Jean DUPRÉ Maître praticien hypnose Ericksonienne
    Modulation de la douleur
  • Vincent BILLEREY, Agrégé de philosophie
    « Je souffre, donc je suis » ?
  • Dr Jacques BRASSECASSÉ et Serge PUENTÉ de BLAS
    Cervicalgies, rôle de la langue
  • Françoise GALLAND, Directrice et cofondatrice de l’association Formation de conseillers en économie sociale et familiale
    Sparadrap
  • Dr Yves BACCICHETTI
    Le silicium
  • Hélène WEBER Maître de Feng Shui
    Feng Shui

Modulation de la douleur
Jean DUPRÉ
Maître praticien hypnose Ericksonienne


James Esdaile (1808-1859)

L’histoire montre que la prise en charge lors des altérations de l’état de santé passe par une modifications ou altération de l’état de conscience des patients. On trouve traces de ces approches dans les papyrus de l’époque de Ramsès II où l’on retrouve des temples du sommeil en Egypte, en Mésopotamie, en Inde.

La modulation de la douleur est une des applications les plus anciennes et les mieux documentée de l’hypnose. Le siècle dernier a vu l’avènement des anesthésies chimiques - le chloroforme sur le champ de bataille semblait plus pratique que les services d’un hypnotiseur.

Un peu d’histoire

Dès la moitié du l9e siècle, un médecin écossais, James Esdaile (1808-1859), a effectué près de 2000 opérations documentées sous hypno-sédation (sous hypno-anesthésie) avec aucun autre anesthésique que l’hypnose dont 345 opérations dites majeures.

À cette époque on parle encore de mesmérisme, des fluides, l’hypnose étant considérée comme un pouvoir personnel lié à l’hypnotiseur. À la même époque, un autre médecin écossais étudie aussi les mécanismes de l’hypnose et son efficacité sur la douleur. Il sera le premier à parler d’hypnotisme et de neuro-hypnotisme, à définir l’hypnose comme un mécanisme neurologique. À partir du début du 20e siècle, apparait un autre personnage qui donnera son nom à l’hypnose telle qu’il la conceptualise : Milton Erickson (1901-1980). Ce psychiatre américain redéfinit l’hypnose en faisant comprendre que ce phénomène n’est pas un pouvoir imposé à un sujet mais bien une fonction naturelle de l’individu qui permet de passer par des états de conscience variées, qu’il est possible d’utiliser chaque mécanisme psychologique d’un individu pour décaler ses états de conscience. Comme il était psychiatre et médecin, malgré les très nombreuses polémiques, son travail lui permit de développer le rôle thérapeutique de l’hypnose et de l’imposer dans le champ des psychothérapies sous le nom d’hypnose Ericksonienne.

Milton H Erickson (1901-1980)
Source : Wikipédia
Quelles méthodes d’étude ?

Toutefois, les études de cas rencontrent des problèmes méthodologiques : en effet, il est assez difficile de faire des études randomisées car appliquer la même procédure à l’identique pour chaque personne reviendrait presque à être contraire à l’essence Ericksonienne qui veut que la technique soit adaptée à chaque individu, à chaque problématique. Par ailleurs, le placebo n’est pas facile à créer, on peut se demander comment créer une séance d’hypnose placebo.
Depuis moins de 20 ans et surtout aujourd’hui, l’hypnose reprend une place de plus en plus importante dans le monde médical, hospitalier et plus particulièrement en anesthésiologie et notamment dans le traitement de la douleur.
À souligner surtout que l’hypnose fait partie des moyens non pharmacologiques de prise en charge de la douleur reconnus aujourd’hui par le ministère de la santé.

Il n’est pas simple de mesurer l’impact de l’hypnose sur la douleur par des protocoles standardisés. Au sein de l’unité antidouleur de l’hôpital Bicêtre : « 80 % des patients s’estiment améliorés ». Avec cette ambigüité du résultat, cette amélioration peut effectivement porter sur le symptôme douloureux, mais sur quoi d’autre dans la globalité des cas ? L’efficacité de l’hypnose est documentée à la fois sur la dimension anesthésique, ce que l’on appelle hypno-sédation utilisée dans certains établissements hospitaliers ou cliniques pour réduire autant l’anxiété du patient liée à des interventions type gastroscopie, coloscopie ou d’autres examens intrusifs, ainsi que l’inconfort ou la douleur inhérents. Quant à l’hypno analgésie, dans les études réalisées, une efficacité est à noter dans la prise en charge des brulures, dans les phénomènes algiques périnataux, et dans d’autres entités cliniques : arthrite, fibromyalgie, douleurs dorsales, douleurs cancéreuses, céphalées, migraines.

Les expériences tendent à prouver que l’hypnose est particulièrement et très rapidement efficace sur la douleur aigue comme l’extraction dentaire ou la coloscopie. La douleur chronique nous confronte à un problème de croyance et de confiance de la part des patients. Quand une douleur traîne depuis des mois voire des années, le premier problème que le praticien doit envisager est souvent le doute du patient qu’un revirement de situation soit possible. Ce sont principalement des personnes qui auront surconsommé les soins et sur-fréquenté les médecins, les hôpitaux, et ayant éprouvé différentes thérapeutiques pour des résultats décevants. L’idée de la simplicité du fait que quelques mots et le fait de se relaxer puisse améliorer leurs symptômes fait partie parfois des résistances rencontrées.
Pour permettre l’adhésion du patient à l’hypnose et augmenter l’impact de celle-ci dans le processus thérapeutique. il se peut que parfois soit nécessaire d’augmenter la douleur par l’intermédiaire de l’hypnose. Dès lors qu’il est possible de générer ce phénomène, le patient (avisé !) aura la preuve que la thérapeutique fonctionne et que le processus contraire est possible, que l’on pourra donc réduire sa douleur.

Qu’est ce que l’hypnose ?

Peu de réponse à cette question sont apportées. La définition classique serait : l’hypnose est un état modifié de conscience. Cette affirmation ne veut rien dire car la conscience est en soi un état qui se modifie en permanence. D’ailleurs, à ce jour, personne ne saura définir la conscience. On ne dispose simplement que de supposition sur ce que peuvent être certains processus conscients. Dans la démarche qui va être celle de l’hypno analgésie, avant que celle-ci soit une technique, il représente d’abord un rapport humain. Si le rapport n’est pas établi entre l’opérateur et son sujet, il n’y aura pas de transe, il n’y aura pas de modification de l’état de conscience permettant la malléabilité de la perception. L’hypnose est un état dans lequel on trouve une plus grande malléabilité, qui permet de mettre de coté un certain nombre de savoirs, d’apprentissages, d’attitudes, de croyances face à la douleur posturale, de manière d’envisager la vie afin de recombiner les éléments auxquels nous sommes soumis pour créer de nouvelles croyances et de nouvelles attitudes.
Un des postulats de base de l’hypnose est que ce que nous appelons la réalité, ce n’est que la perception que nous en avons et nous savons parfaitement que cette perception a été modulée par une multitude d’expériences et de conditionnements. Donc l’état d’hypnose, si on devait le définir, est un temps de déconditionnement temporaire qui peut permettre de changer un certain nombre de structures mentales (cognitives ?), et émotionnelles.

Être en état d’hypnose permet de revenir à l’état d’esprit que l’on avait avant l’âge de 6 ans quand on n’avait pas encore de certitudes mais ni des impératifs sociaux et ou nvironnementaux.

Les principales techniques de l’hypnose

Les principales techniques que l’on va utiliser en hypno-analgésie comprennent :

La première technique est la distraction, car l’attention module la perception de la douleur. La deuxième technique consiste à faire un vrai travail de dissociation.
La dissociation est un état lors duquel notre conscience est emportée en dehors du corps, comme faire un pas en arrière et laisser le corps là où il est, et emporter avec soi la pensée pour observer le corps de l’extérieur. Il semble s’agir d’une métaphore mais c’est un état à expérimenter. S’ensuit le fractionnement. L’idée est simple : un patient arrive en hyperalgie, sa douleur emplit toute sa conscience.
Dans un premier temps il s’agira d’accepter et de reconnaître douleur et ensuite identifier l’endroit où la douleur n’existe pas. Autrement dit, séparer la partie algique de la partie qui ne l’est pas. Dans la partie algique, la tâche est d’entrer au cœur de la douleur et de la fractionner par petits morceaux, de telle façon à ce que si la personne est réceptive à la suggestion hypnotique, lui permettre ensuite de séparer ces petits morceaux les uns des autres pour que la douleur se dilue progressivement ou disparaisse.
La 3e grande technique est représentée par la dissociation partielle. Il ne s’agit pas de quitter son corps (il s’agit ici d’une métaphore), mais simplement de percevoir une partie du corps comme extérieure, comme si elle serait en dehors du champ de la conscience. Ce qui permet par exemple de suggérer qu’un bras s’engourdit, celui-ci devient comme du bois. Ce processus permet ainsi de dissocier la partie douloureuse du reste du corps.

Démarrer le travail directement sur la zone douloureuse peut parfois majorer la douleur et bloquer les capacités de la personne à faire ce travail mental imaginaire. Dès lors, une autre technique sera employée, complémentaire des dernières, en utilisant d’autres métaphores comme celle d’un gant ou d’une main magique anesthésiée, et cette partie va amener la sensation d’anesthésie sur la zone douloureuse. Parfois il est profitable d’attirer l’attention consciente sur la zone douloureuse.

Sous-modalités hypnotiques et métaphores

Nos sens encodent des informations en permanence. Nous sommes un grand réseau de capteurs sensoriels et nous encodons des inputs sensoriels qui font que, par exemple, certaines personnes vont imaginer leur existence en couleurs tandis que d’autres en noir et blanc.
Une technique très simple pratiquée avec les enfants : s’il a mal à la tête ou ailleurs, on prend la douleur dans la main, on lui demande de quelle couleur elle est, on lui demande de quelle matière elle est faite, de la décrire et ensuite de décrire comment elle serait si cette sensation devenait (serait ?) agréable, on remet ensuite la sensation agréable à la place de la douleur. C’est ce que l’on appelle le travail sur les sous-modalités.

Précautions

Un certain nombre de précautions sont à prendre avec l’hypnose car il n’y a pas, à proprement parler, de contre-indication, pas de toxicité.
Néanmoins, une séance d’hypnose peut déclencher une crise d’épilepsie par augmentation de la communication entre les 2 hémisphères cérébraux. Cela dit, les épileptiques apprennent à sentir le déclenchement de leur crise ce qui leur permet ainsi de bénéficier toutefois de l’hypnose.
Le deuxième risque majeur est représenté par les troubles psychiatriques avérés. Proposer une dissociation à un patient souffrant de schizophrénie risque de ne pas améliorer, voire d’aggraver, l’ensemble de son état.
Les troubles cardiovasculaires sévères de type AVC ou infarctus sont à surveiller car lors d’une séance d’hypnose il est assez fréquent que le rythme cardiaque s’accélère.

À retenir

La douleur représente un signal utile, à prendre en compte.
L’intervention hypnotique arbitraire, qui empêcherait un diagnostic ou un traitement est à proscrire.
L’hypnothérapeute ne travaille jamais sur un symptôme car il n’est pas médecin. Son rôle est d’envisager la possibilité de réduire les perturbations liées à des évènements parmi lesquels la douleur. L’hypno-analgésie en ville nécessite une à deux séances d’apprentissage de l’hypnose et ensuite 3 à 6 séances d’auto hypnose et d’entrainement à l’auto hypnose.


« Je souffre, donc je suis » ? Vincent BILLEREY, Agrégé de philosophie


La philosophie peut-elle nous apprendre quelque chose de la douleur ? Rien n’est moins certain. Non seulement la définition conceptuelle du terme n’est pas aisée, mais les philosophes manifestent en outre un certain dédain pour le phénomène de la douleur, jugé moins problématique, donc moins intéressant, que d’autres formes de maux. Pourtant la douleur, qui est force d’anéantissement, du corps ou de l’esprit, inaugure la mobilisation de la pensée contre ce qui la nie - en ce sens, c’est la douleur qui nous apprend quelque chose de la philosophie.

De quoi la douleur est-elle le nom ?

L’impuissance de la philosophie face à la douleur tient peut-être d’abord à un problème de mots. Le fait même dont il est question est en effet des plus insaisissables au philosophe, dont le premier travail consiste pourtant à arrêter conceptuellement le sens des mots qu’il emploie. « Impossible à définir », dit même à l’entrée ‘douleur’ le célèbre Vocabulaire technique et critique de la philosophie par André Lalande, « le concept étant celui d’un état psychique sui generis dont on peut seulement rechercher les conditions mentales ou physiologiques ». Par quoi il faut entendre que la douleur, qui se manifeste par la perception d’un mal, n’est pas entièrement déterminée par des causes précises, mais seulement approchée par des « conditions » dont le lien avec la douleur même est plus ou moins certain.

On aura donc beau essayer, l’effort de définition de la douleur butte sur ses propres limites : en un sens restreint, le mot désigne une affection du corps, précise et localisable, à la différence à la fois d’un mal physique plus diffus et du chagrin ou de la tristesse. La douleur, ici, serait donc celle d’une brûlure, d’un coup, d’une lésion ou encore d’une fracture ; elle affecterait l’estomac, le nez, tel muscle ou tel os. En un sens plus large, toutefois, l’idée de douleur retrouve une extension maximale : on parle de la « douleur » d’une mère ou d’un père à la perte d’un enfant, de la « douleur » d’un chagrin d’amour - et rien ne semble interdire de parler d’une « douleur » confusément ressentie sur tout ou partie du corps.

Il faudra donc se contenter de cette définition, qui n’en est pas une. Ce minimalisme, au demeurant, n’est pas remis en cause par les professionnels de la médecine eux-mêmes, non plus que par les philosophes. Georges Canguilhem (1904-1995), précisément médecin et philosophe à la fois, auteur d’un ouvrage intitulé Le normal et le pathologique, critique ainsi la conception mécanique, objectiviste que beaucoup se font du corps humain. Il n’y a pas, selon lui, d’état « pathologique » du corps, dont la maladie et la douleur seraient les signes, comme la santé et la vitalité seraient les indicateurs d’un état « normal ». Si l’on ne peut nier la réalité matérielle d’une sensation douloureuse (une blessure ou une maladie peuvent faire mal, sans aucun doute), il importe donc de rappeler, tout d’abord, qu’il n’y a pas de douleur « physiologiquement pure ». Les amputés sur les champs de bataille éprouvaient de la douleur, très certainement, et pourtant, comme le note René Leriche (1879-1955), praticien et théoricien de la médecine, la douleur ressentie par ces hommes, à un moment où l’amputation était la seule chance de survie, dans les conditions terribles de la guerre, n’avait rien d’une douleur aiguë - preuve, s’il en faut, qu’avec la douleur, nous entrons dans le champ du relativisme.

René Leriche (1879-1955)
Un mal ordinaire

La douleur, ensuite, échappe à la philosophie par sa dimension même. Si elle appartient bien au champ conceptuel du mal, elle se trouve ainsi souvent reléguée au rang des questions de faible intérêt. La philosophie classique distingue par exemple trois types de maux : physique, moral et métaphysique.
Le premier renvoie au mal subi par les hommes, et précisément aux « douleurs, souffrances et misères » ; le second désigne au contraire le mal commis par les hommes, de l’erreur au péché ; le troisième enfin convoque l’idée que ce monde-ci et les êtres qui le peuplent sont imparfaits, puisque précisément capables d’erreurs, de fautes et d’injustices. Cette imperfection même est un mal en soi.
Dans ce système philosophique bien établi, la question de la douleur est donc clairement évacuée comme un problème de moindre importance. Socrate lui-même dit qu’il vaut mieux subir le mal que le commettre - sous-entendu : le mal subi pose moins de problèmes (philosophiques) que le mal commis ! Dans l’architecture des sciences qu’il construit, Platon, disciple de Socrate, considère ainsi la médecine, dont l’objectif est précisément de connaître et soigner la douleur, comme une science (ou une technique) subalterne, à la différence de la morale et de la politique. Et même si les philosophes grecs antiques n’ont pas le mépris - qui arrivera bien après eux mais qu’on leur prête parfois - pour le corps humain, il demeure que la question de la douleur, affection subie du corps ou même de l’âme, n’est pas leur première préoccupation.

La douleur comme limite de la pensée

Une dernière raison, plus fondamentale, pourrait expliquer le faible intérêt des philosophes pour la douleur : c’est qu’elle est précisément la limite de la réflexion. Dans sa manifestation la plus violente, la douleur occupe en effet « toute la place » : elle accapare la pensée, interdit de réfléchir et d’imaginer ; l’espace d’un instant et parfois plus longtemps, la douleur « saisit » l’esprit, au figuré et presque au propre. Même minime, la douleur agit ainsi : elle dérange, agace ou énerve.

Jean-Paul Sartre (1905-1980), dans L’Être et le Néant, en 1945, en donne un exemple parlant : « Je lis. L’objet de ma conscience est le livre et, à travers le livre, les vérités qu’il signifie. (...) Pourtant, dans le moment même où je lis, j’ai mal aux yeux », imagine-t-il. Que se passe-t-il alors ? Si la lecture pouvait me donner l’illusion d’être un esprit pur, entièrement consacré aux « vérités » qui se lisent entre les lignes, la douleur en général, et ici la « douleur des yeux » (Sartre), vient au contraire me rappeler que ma conscience n’existe pas en dehors de mon corps, ailleurs que dans la chair qui l’incarne et dont elle ne saurait se défaire.
La douleur, en ce sens, n’est pas seulement un objet mal identifié et un peu marginal de la philosophie - elle est encore une menace pour la discipline elle-même, puisqu’elle corrompt la pensée et la rappelle à la contingence du monde.

Penser / panser la douleur

Ce dernier point, cependant, doit retenir l’attention : si la douleur marque la limite de la pensée, elle en est aussi l’un des fondements les plus certains. Quiconque a fait l’expérience de la douleur le sait bien : quand je souffre, j’aime savoir pourquoi. La douleur s’éprouve et se réprouve d’un même mouvement. Elle nous interroge et appelle à la recherche de ses causes mêmes : à quoi donc est due cette « douleur des yeux » ? Aurais-je trop lu ? La lumière serait-elle trop faible ? Les caractères de mon livre trop petits ? Plusieurs possibilités s’offrent à moi : je prends mes lunettes, j’approche mon livre de mes yeux, j’allume la lampe à côté de moi. La douleur provoque le réflexe, et le réflexe est le premier stade de la réflexion.
L’absurdité de la douleur convoque la rationalité de la pensée : il faut bien que tout cela ait une explication, une raison - et peut-être même une solution. Aucune douleur, en ce sens, n’échappe à cette règle, de la plus bénigne à la plus radicale. Dans les camps de la mort, durant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup n’ont résisté à la douleur, multiple et terrible, que grâce au projet de dire, d’écrire et de témoigner. La douleur se révèle donc comme un phénomène à panser, mais aussi et surtout à penser.

La douleur comme expérience philosophique

De ce constat, naît une conclusion : ce n’est pas tant la philosophie qui nous apprendra quelque chose de la douleur, que la douleur même qui nous enseigne un peu ce qu’est l’exercice philosophique. Car qu’est-ce que la philosophie, sinon, comme son nom l’indique, que la recherche passionnée (philo-) du savoir (-Sophie) ? En ce sens, la douleur, comme l’étonnement ou la surprise, est le début de la sagesse. Emmanuel Kant (1724-1804), philosophe des Lumières, le pensait déjà : si nous avions vécu le bonheur sans nuages des « bergers d’Arcadie », dit-il dans Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, nous n’aurions jamais connu les progrès techniques, politiques et moraux de nos civilisations. La raison, en ce sens, ruse avec nous : la « passion » (dont l’origine étymologique, « passio », signifie précisément « douleur », « souffrance », sens que l’on retrouve dans « pathologie » ou encore dans la « Passion - du Christ » n’est pas le contraire de la raison, mais le moyen pour cette dernière de progresser dans le monde.
L’effort pour donner du sens à la douleur, pour la comprendre, l’acceptez et la surmonter - voilà donc une démarche à proprement parler philosophique. Chez celui qui souffre, la douleur n’a d’égale que l’indignation, et fait naître ainsi la distinction entre ce qui est (la douleur) et ce qui doit être (la fin de la douleur). Mieux encore : elle fait naître le désir de retrouver autrui. Car la douleur, à l’origine du mal, rend seul et solitaire. Par essence même, la douleur ne se partage pas : elle est intransférable. Dans la douleur, l’autre - l’ami, le compagnon, le parent, ... - est ainsi à la fois absent et présent : absent, parce que je suis seul face à ma douleur, présent parce qu’il est le point de fuite d’un monde où je le retrouverais sans ma douleur, capable de partager avec lui cela même qui se partage.

Dans ce chemin de la douleur à l’apaisement et, partant, de la souffrance à la connaissance et de la solitude à la communauté, le professionnel de santé, quel qu’il soit, joue le rôle de passeur. Sans vivre la douleur lui-même, il est celui qui aide à surmonter l’épreuve, à comprendre les causes, à approcher les solutions et, enfin, à vivre avec les autres dans le « silence des organes », qui est le signe même de la santé.

Références

1. Vocabulaire technique et critique de la philosophie, André Lalande, Presses Universitaires de France, Paris, 1999
2. Le normal et le pathologique, Georges Canguilhem, Presses Universitaires de France, Paris, 2005. Voir en particulier le chapitre intitulé « Les conceptions de R. Leriche » (première partie).
3. Essai de théodicée, 1, 21, cité par Jérôme Porée, in Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale, tome 2, Presses Universitaires de France, Paris, 2004 (entrée ‘Mal, souffrance, douleur’).
4. L’Être et le Néant, Jean-Paul Sartre, Gallimard, Paris, 1995, pp. 371 seq.
5. Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, Bordas, Paris, 1993. Voir en particulier la 4e proposition.


Cervicalgies, rôle de la langue
Dr Jacques BRASSECASSÉ et Serge PUENTÉ de BLAS


Nous savons aujourd’hui qu’un positionnement inadéquat de la langue peut modifier la position crânio-cervicale physiologique générant ainsi des cervicalgies.

Le rôle primordial de la langue dans l’anatomophysiologie buccale impose la garantie d’un espace vital fonctionnel adapté. Pour mieux comprendre le lien entre la forme et la fonction de cet organe, il nous faut observer les structures anatomiques environnantes.

Les dents du maxillaire supérieur sont placées en protrusion sur la face vestibulaire contrairement aux dents mandibulaires, qui elles, sont en réclusion, morphologie qui protège les joues et les lèvres en réalisant un rempart empêchant le contact entre la langue et les faces triturantes des dents.
Devant une prothèse fixée (couronne, bridge), si le patient se plaint de morsures de la langue, il est nécessaire de vérifier si les dents en cause n’ont pas le surplomb le plus accentué trop près de la gencive, ce qui repousse la langue vers le haut des dents mandibulaires et favorise la morsure. Dans le cas des bridges, les pontiques (dents intermédiaires suspendues et maintenues entre les dents piliers) doivent être de forme ovoïde sur leur face linguale.
Le manque d’espace entre le pontique et la gencive rendra impossible le nettoyage sous le pontique et produira l’inflammation gingivale accompagnée d’une halitose (mauvaise haleine).

Un espace trop important (Figure 2) peut entraîner des difficultés d’élocution et créer une concavité dans laquelle la langue va s’insérer. Ceci risque de déclencher un tic - le patient provoque des aspirations régulières en faisant jouer sa langue dans cette zone devenue pathogène.
Une distance pontico-gingivale correcte (Figure 3) assurera un bon maintien de la langue et facilitera une hygiène optimale.
Dans le cas des prothèses dentaires amovibles de type prothèses totales, si le patient accuse des plaintes, il est nécessaire de vérifier :

1 - Le volume global

Le volume global doit tenir compte de la capacité nécessaire au soutient des lèvres et de la langue. Il est capital de respecter les proportions entre la prothèse et la bouche pour assurer l’espace vital et fonctionnel physiologique.
Si cet espace n’est pas scrupuleusement respecté, la langue peut déstabiliser les prothèses ou se retirer dans une position postérieure entrainant des problèmes respiratoires.
N.B Nous attirons particulièrement l’attention sur les traitements d’orthodontie avec extraction systématique des prémolaires qui réduit le volume nécessaire pour les fonctions spécifiques de la langue.

2 - La phonétique

Un exercice très simple permet de vérifier la longueur des incisives : demander au patient de prononcer des « F ».
Si l’espace entre les incisives et la lèvre inférieure n’est pas correct, le patient se retrouve dans l’impossibilité de dire aisément un « F ». Pour une bonne diction, sa langue doit pouvoir être en contact avec sa lèvre inférieure.
La prononciation des « S » nous donne une indication sur la dimension des espaces existantes entre les incisives. En effet, si ces dents forment un rempart trop fermé, le « S » s’entendra distorsionné.

3 - La déglutition

Si le patient rencontre des difficultés à déglutir, il convient de vérifier et éventuellement corriger la dimension des appareils dentaires.

4- La fonction gustative

La sculpture des papilles au niveau du palais des appareils dentaires permet une meilleure répartition des aliments sur la langue, favorisant ainsi le travail des papilles gustatives.

5 - L’état des surfaces

Un mauvais polissage des prothèses entraîne l’irritation et l’inflammation linguale et des muqueuses gingivales.

6 - Le risque galvanique

Le mélange de métaux dans la bouche peut induire un courant galvanique qui génère une inflammation avec des sensations désagréables sur la langue. Le courant galvanique produit une électro-corrosion et un « tatouage » des différentes muqueuses.

7 - Le retentissement sur l’équilibre postural

Il est important de se rappeler qu’un mauvais positionnement de la langue peut engendrer une position inadaptée de la tête et le déséquilibre du centre de gravité, favorisant l’apparition d’une symptomatologie algique cervicale, dorsale, et même lombaire.
Pour cette raison, nous avons conçu et réalisé pour les interventions pré-thérapeutiques, en particulier pour le traitement ostéopathique, un dispositif appelé "L’harmoniseur PUENTÉ BRASSECASSÉ" (Figue 4)

Ce disposes perme de placer la mandibule dans une position neutre en 3D, afin de redonner un tonus identique aux différents muscles du crâne, du cou, des épaules, du dos, libérant ainsi le patient des tensions algiques.
L’harmoniseur Puenté-Brassecassé est composé d’un matériau souple qui assure, lors des mouvements maxillo-mandibulaires, une compression-décompression optimisant le MRP (Mouvement Respiratoire Primaire).


Sparadrap - Françoise GALLAND, Directrice et cofondatrice de l’association Formation de conseillers en économie sociale et familiale


En 1986, dans un service pédiatrique d’ORL, deux médecins anesthésistes initient de nombreuses actions pour améliorer la prise en charge des enfants opérés des amygdales et des végétations. Ils généralisent l’anesthésie, expliquent l’anesthésie et l’opération aux familles, introduisent une réelle prise en charge de la douleur et une approche ludique des soins. Pour développer et diffuser ces actions, SPARADRAP est créée en 1993 par des parents et des professionnels de santé, grâce-au soutien de la Fondation de France.

L’association s’est fixé des objectifs ambitieux :

- mieux informer et préparer les enfants et leurs parents à un soin, un examen de santé, une hospitalisation
- favoriser une meilleure prise en charge de la douleur de l’enfant
- valoriser le rôle des proches lorsque l’enfant est malade ou hospitalisé

Depuis près de vingt ans, l’association ne cesse de développer des solutions concrètes et innovantes pour mieux informer les familles et, parallèlement, pour sensibiliser et former les professionnelles.

Informer les familles

L’information des familles est encore trop souvent considérée comme non prioritaire par les professionnels alors que c’est un motif d’insatisfaction récurent du côté des familles (et les parents n’ont pas toujours les connaissances pour le faire). Par ailleurs, c’est une attente prioritaire du côté des enfants pourtant les informations leur sont rarement destinées directement.

Toutefois, il est possible de s’adresser aux enfants sur les situations de soins qui les concernent sous réserve de le faire de façon adaptée à leur âge et compréhensible « sans banaliser, ni dramatiser ».
L’objectif est de diminuer l’anxiété liée aux examens, aux soins, au traitement ou à l’hospitalisation et de faire en sorte que les premiers contacts avec les blouses blanches se passent bien. L’enjeu est important à court et à long terme pour prévenir les troubles du comportement, éviter des phobies, des évitements aux soins (car la mémoire d’un soin difficile ou douloureux existe !) et la quasi-totalité des enfants y sont confrontés très tôt, avant même d’être malades, pour une vaccination, une visite chez le dentiste, des points de suture, une radiographie de contrôle.

C’est pourquoi SPARADRAP a choisi d’éditer et de diffuser des guides pratiques illustrés qui expliquent en détail aux enfants ce qui va se passer, avec des mots simples et à l’aide d’illustrations réalistes auxquelles ils peuvent s’identifier. Ces documents s’adressent directement aux enfants mais aident aussi les parents à trouver les mots justes, permettent d’informer l’entourage et la fratrie, favorisent le dialogue et l’instauration d’une relation de confiance avec les soignants.
Les différentes collections (guides, fiches, posters, etc.) abordent une multitude de sujets en lien avec la maladie, les soins, les examens, l’hospitalisation, la douleur, la prévention, etc. (voir le catalogue en ligne sur www.sparadrap.org)


Enquête menée par le Conseil de l’Europe auprès de 2 300 enfants, Octobre 2011

Interrogés sur ce qu’ils aimeraient changer dans le système de soins : 80,9 % d’entre eux souhaiteraient « être informés de ce qui va leur arriver ».
Mark Seuls 15% des parents rapportent que leur enfant a reçu des documents d’information conçus à son intention. Enquête nationale sur la place des parents à l’hôpital réalisée par SPARADRAP en décembre 2003 auprès de 170 services pédiatriques et de 1479 parents (avec le soutien de la Direction Générale de la Santé et de la Société Française de Pédiatrie).

  • Synthèse et résultats complets disponibles sur
    www.sparadrap.org
    Accès professionnels ou parents rubrique
    Texte de références.

Sensibiliser et former les professionnels

Pour soutenir les professionnels de la santé et de l’enfance dans leurs efforts pour mieux prendre soin des enfants malades ou hospitalisés, SPARADRAP organise des formations continues. Animées par des professionnels de terrain, les formations abordent des thèmes variés : hypno-analgésie et distraction en pédiatrie, information par le jeu à l’hôpital, accueil de la fratrie en réanimation néonatale, soulagement de la douleur de l’enfant...

L’association crée également des outils de formation. Ainsi, les guides « pro » et les films permettent de faire bouger les pratiques en indiquant et en présentant des solutions concrètes (sur les thèmes de la place des parents lors des soins douloureux, l’information des enfants avant un acte médical ou une opération, la distraction des enfants lors des soins douloureux...).

L’association milite pour une meilleure utilisation des moyens non médicamenteux pour prévenir et soulager la douleur. Cette approche est indispensable et complémentaire pour prendre en compte la composante émotionnelle de la douleur, elle a en plus le mérite de n’avoir aucun effet secondaire et surtout d’impliquer et de valoriser le rôle des parents : par exemple participer au confort de l’enfant, à le rassurer, à l’informer, à le distraire pendant les soins, à maintenir le lien avec ses proches, à préserver sa vie d’enfant (école, activités...), pour les bébés le porter en peau à peau.

Le site Internet www.sparadrap.org, à l’image de l’association, s’adresse aux trois publics - enfants, parents et professionnels - et met à disposition une multitude d’informations.
Un espace ludique et pédagogique est spécialement conçu pour les enfants avec des rubriques pour découvrir les différentes injections, l’hôpital, le « Dico de la santé »...
Dans l’espace destiné aux parents, l’association a mis en ligne 13 dossiers de conseils pratiques pour aider les parents sur des sujets variés : la prématurité, l’opération, la piqûre ?, la douleur, le plâtre, le dentiste, les soucis, les droits de l’enfant, la distraction lors des soins, mais aussi des conseils de lecture.
Quant aux professionnels, ils y découvriront entre autres de nombreux conseils ainsi que des initiatives de terrain reproductibles sur l’information et l’accompagnement des enfants et des proches, la distraction lors des soins, l’accueil de la fratrie en réanimation, l’évaluation de l’anxiété, la diminution de la douleur, l’anesthésie.

  • Une association pour guider les enfants dans le monde de la santé, engagée depuis l’origine dans l’amélioration de la prise en charge de la douleur de l’enfant.
    http://www.sparadrap.org

Le silicium
Dr Yves BACCICHETTI


Le silicium, complément spécifique et indispensable dans la prise en charge de la douleur dans la fibromyalgie, l’arthrose et les gonalgies.

La fibromyalgie comporte une composante psychique de désespoir pour les personnes qui en sont atteintes. À la douleur, contre laquelle les antalgiques les plus puissants sont en règle inefficaces, s’ajoute une fatigue chronique qui rendent cette maladie rapidement invalidante. L’origine de cette entité clinique reste très mystérieuse, mais les spécialistes dans les recherches sur l’aluminium comme Birchall et Exley en Angleterre et le professeur R. K.Gherardi du CHU de Créteil, ont montré que la présence d’une certaine quantité toxique d’aluminium dans le corps pourrait en être la cause. Elle induit une lésion typique : la myofascite à macrophage. Le professeur R.K.Gherardi a montré qu’au niveau de cette lésion se trouve toujours, sans aucune exception, sur un millier de cas étudiés, de l’aluminium. L’aluminium n’est pas un oligoélément et il est toxique même à faibles doses. L’aluminium est d’ailleurs mis en cause dans la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer et de « l’explosion » de l’ostéoporose (il bloque la prolyl hydroxylase qui permet normalement la synthèse du collagène et empêche l’ossification des bordures ostéoïdes). Le silicium a une action spécifique en tant que puissant antidote de l’aluminium. À l’aide du marquage par l’isotope AL26 en spectrographie de masse, il a été démontré que le silicium diminue l’absorption intestinale de l’aluminium, inactive sa toxicité dans le sang et augmente son excrétion rénale.

Dans la maladie d’Alzheimer, le silicium agit sur des protéines anormales qui retournent à leur structure initiale. Birchall a montré que l’extraction de l’aluminium de la prolyl hydroxylase (enzyme capitale de la formation du collagène) permettait la reprise d’un fonctionnement enzymatique normal.
Ainsi, dans la fibromyalgie, le silicium élimine progressivement l’aluminium intéressé dans les lésions spécifiques. Dès les premières prises de silicium les patients ressentent un soulagement, et les douleurs disparaissent après une année d’administration régulière de l’oligoélément.
Dans l’arthrose, outre l’inflammation chronique et l’œdème des cartilages, la douleur serait la conséquence de l’usure des cartilages et du frottement des surfaces osseuses.

Or, comme précisé ci-dessus, le silicium est indispensable à la fabrication et à l’entretien fonctionnel des cartilages. Cela a été démontré notamment sur des fœtus d’animaux carencés en silicium qui présentaient à la naissance d’importantes anomalies osseuses, ne parvenaient pas à vivre jusqu’à l’âge adulte et présentant tous des cartilages très fins et très fragiles. Rappelons que le cartilage est constitué principalement de :

- collagène de type II. Le silicium est indispensable à la synthèse du collagène en permettant la jonction des groupements hydroxylés, oligoélément sans lequel ils se repousseraient naturellement comme les mêmes pôles des deux aimants
- protéoglycanes, parmi lesquels l’acide hyaluronique dont la synthèse est tributaire au silicium
- autres composés (comme la chondroïtine sulfate) qui possèdent un atome de silicium pour 4 à 6 atomes de carbone.

De surcroît, le silicium et implicitement la prêle (une des plantes les plus riches, sinon la plus riche en silicium) sont des anti-inflammatoires puissants : l’inflammation aiguë provoquée sur les pattes de rat par l’application de dérivés benzéniques disparaît dans la demi-heure suivant l’application d’extrait de prêle.

Les gonalgies

Si on estime que la dégradation de l’articulation est responsable des gonalgies, le silicium est alors indispensable comme traitement tant à titre curatif que préventif.
Une cause peu connue et pourtant très fréquente des douleurs de genoux est la stase veineuse, hypothèse confirmée par l’efficacité immédiate des thérapeutiques qui visent à éliminer le sang stagnant. Pour Still, la stase veineuse était l’origine de la majorité des problèmes algiques car le ralentissement du flux, l’hypoxie, l’accumulation de toxines et l’inflammation qui en résulte provoquent des dégradations tissulaires. Cette théorie est fort plausible, malgré son ancienneté, et responsable de la dégradation des articulations du membre inférieur.
Le silicium, et la prêle en particulier, sont des puissants protecteurs veineux. En témoigne, après prise per os d’extrait de prêle, la disparition des hémorroïdes en seulement quelques semaines de traitement. L’extrait de prêle renforce les parois veineuses (tissu conjonctif) et augmente le tonus de la musculature lisse. Il agit ainsi en amont, en améliorant le fonctionnement du diaphragme et du foie.
L’association prêle hélichryse (l’hélichryse permet de résorber les hématomes anciens et favorise l’élimination des toxines) entraîne une sédation des douleurs dans les minutes qui suivent à son application cutanée.

L’intérêt du silicium étant bien prouvé et incontournable, il faut remarquer que toutes les formes de silicium ne sont pas adaptées.

La prêle est la meilleure source de silicium assimilable par l’organisme. Toutefois, il faut tenir compte des règles d’utilisation strictes qu’il est indispensable de connaître. Si les indications sont respectées, la prêle, comme tant d’autres plantes présentes sur une terre qui sait se défendre contre toutes les agressions depuis 250 millions d’années, nous transmettra sa force.

Force de vie et de guérison pour nos os, articulations, cœur et artères, peau, cerveau, reins et surrénales.


Feng Shui
Hélène WEBER, Maître de Feng Shui

Discipline Chinoise millénaire, le Feng Shui est un art dont le but est d’harmoniser l’énergie environnementale d’un lieu de manière à favoriser la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants. Hélène Weber, maître de Feng Shui, vous retrouvera à chaque parution pour vous parler de son expérience de plus de 10 ans dans l’enseignement et la pratique de cette pratique.

À chaque numéro, je vous parlerai de cette discipline du Feng Shui en utilisant des mots simples tout en respectant les textes classiques afin de vous donner quelques conseils pratiques à adapter sur le lieu de votre travail.
Le Feng Shui est un peu l’acupuncture des lieux : comme l’acupuncture, le Feng Shui dégage les énergies bloquées et freine les énergies trop rapides. On y parle aussi de courant d’énergies que l’on ne voit pas et qui pourtant agissent.

Il existe quelques points essentiels en Feng Shui pour l’aménagement d’un cabinet de thérapeute. Aujourd’hui, nous allons aborder l’entrée avec quelques conseils sur la disposition du mobilier et les erreurs basiques à ne pas commettre.
C’est par l’entrée qu’arrivent les énergies extérieures que les Chinois appellent le Qi (à prononcer "Chi"). Si nous parvenons à accorder nos énergies, nous ressentirons une sensation de confort et d’harmonie qui nous apportera une vie plus prospère, plus heureuse et une meilleure santé.

Comment aménager l’extérieur de l’entrée

Il est souvent impossible d’agir sur les parties communes à l’extérieur de votre cabinet. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à laisser le plus d’espace devant votre porte et ne pas l’encombrer.
Si vous bénéficiez d’une petite place ou d’un jardinet, vous serez favorisé par les énergies équilibrées et prospères qui pénétreront dans vos locaux.
Parfois pour éviter que les voitures ne se garent devant la porte, placez des bacs de plantes devant celle-ci.

Agencer votre entrée avec harmonie

Si l’entrée est encombrée, les énergies entreront très difficilement dans le cabinet tout entier. Loin d’être une perte d’espace, une grande entrée est un gros atout. Evitez au maximum de la surcharger avec des armoires et des étagères.
Il faut, au contraire, la laisser la plus dégagée possible, sans meuble lourd.
N’hésitez pas à y apporter beaucoup de sources de lumière.
La meilleure forme pour une entrée est le carré ou le rectangle. Si elle est étroite comme un couloir, les énergies avanceront trop rapidement et ne seront pas bénéfiques. Nous voyons de plus en plus de praticiens ouvrir partiellement ou totalement le mur entre la salle d’attente et l’entrée. C’est tout à fait recommandé de procéder ainsi quand on le peut. Les énergies sont ainsi dégagées et beaucoup plus harmonieuses.

Au prochain numéro, découvrez les conseils d’Hélène Weber relatif à la salle d’attente

Le Site de l’Ostéopathie remercie Frédéric Zénouda de l’avoir autorisé à publier l’intégralité du n° 1 de Le Monde de l’Ostéopathie


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