Imbattable au corps à corps, elle gagne du terrain dans tous les compartiments de jeu. Elle se joue des maux et au fil du temps, elle a su rebondir pour quitter le banc des remplaçants et devenir un élément essentiel de l’équipe. Avec une bonne stratégie, et à condition de ne pas déborder de son terrain de jeu, elle transformera l’essai et deviendra titulaire. Nous parlons en effet de la place de l’ostéopathie dans le monde sportif, le sujet au cœur de l’enquête de ce numéro.
Si la place de l’ostéopathe est évidente au sein des grands clubs de sport, il n’en demeure pas moins que sa reconnaissance au niveau des fédérations sportives n’est pas encore totalement acquise. Les ostéopathes qui prennent en charge les sportifs rencontrent une problématique commune avec leurs confrères exerçant à l’hôpital : l’institutionnalisation.
Nous allons donc découvrir ensemble cet univers où la recherche de l’efficacité et de la performance influe les traitements et nécessite une adaptation constante aux contraintes des sportifs. Vous pourrez vous familiariser avec la prise en charge des sportifs : ses spécificités, les connaissances nécessaires à sa pratique et les moyens de formation. Car le monde du sport représente beaucoup d’opportunités professionnelles pour les ostéopathes.
Dans ce numéro, l’ostéopathie tombera aussi sur un os. Celui des paléontologues qui, à l’occasion d’un congrès transdisciplinaire, nous racontent la grande histoire de l’évolution. Dans l’esprit des ostéopathes, cette histoire de bipédie fait immanquablement écho à leur pratique. Ils trouvent des parallèles entre l’évolution de l’Homme influencée par son environnement et des facteurs génétiques, et la petite histoire évolutive de tout être humain qui se détermine dès sa naissance.
L’homme qui se lève et marche. Puis l’homme qui court. L’ostéopathie, elle aussi est en pleine évolution...
Reza Redjem-Chibane,
Rédacteur en chef et responsable de la publication.
Édito, À vous de jouer !. Reza Redjem-Chibane
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Comment améliorer sa pertinence clinique ?
L’université de Versailles (78) propose un nouveau DU : Diagnostic des douleurs de l’appareil neuro-musculo-squelettique. Il est ouvert à tous les professionnels médicaux, paramédicaux et thérapeutes manuels (ostéopathes, chiropraticiens , etc.).
Son but : améliorer les connaissances théoriques liées à l’examen clinique des patients présentant des douleurs de l’appareil neuro-musculo-squelettique et optimiser le diagnostic et la prise en charge thérapeutique au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Il permettra de :
- mieux connaître l’anatomie de surface et la physiologie articulaire
- comprendre les principaux mécanismes physiopathologiques de la perception de douleur : nociceptif, neurogène et sensibilisation centrale.
- orienter le choix des tests cliniques en fonction de leurs performances
Une évaluation qui n’a pas pris en compte le diagnostic ostéopathique
Joël Coste, professeur au sein de l’Unité de Biostatistique et d’Epidémiologie EA 4360 APEMAC à l’Université Paris Descartes
Pour élaborer ce rapport, une méthodologie composite d’inclusion des études a été utilisée. Des études identifiées de manière classique dans les bases de données Medline et Cochrane ont été retenues ainsi que d’autres issues de la « littérature et informations transmises par les ostéopathes » qui rapportent toujours… des résultats positifs. Cette double origine des études n’a cependant pas eu de conséquences fâcheuses.
Mettre en évidence les gains d’efficacités apportés par l’ajout de l’ostéopathie aux prises en charges conventionnelles
Thibault Dubois, ostéopathe DO, administrateur de FOREO S et chargé de mission documentation du SFDO
Le rapport de l’INSERM met en évidence et hiérarchise les difficultés de la recherche clinique en ostéopathie. Ces difficultés s’avèrent à la fois quantitatives et qualitatives, structurelles et institutionnelles. La faible quantité de littérature scientifique concernant la discipline est assez significative. En effet, pour une mission comparable réalisée en 2011 sur la chiropratique et utilisant la même méthodologie, les auteurs ont pu analyser 212 essais cliniques contre 64 pour l’ostéopathie
Mots croisés
Une rubrique qui se joue des mots et qui vous proposera régulièrement de tester vos connaissances. Des jeux réalisés spécialement et soigneusement pour les ostéos. Alors, tous à vos stylos et venez croisez les mots avec nous !
Les mots de l’ostéo
Métier - Enquêtes
Un traitement en moins de trois minutes pour un patient… toujours impatient. Un patient qui ne veut pas retrouver une biomécanique normale mais plu tôt rester dans des états physiologiques extrêmes. Ce patient, c’est bien sur le sportif. Sa prise en charge exige une stratégie thérapeutique particulière qui prend en compte son environnement, ses contraintes propres ainsi que ses objectifs de performance.
C’est pourquoi, prendre en charge les sportifs nécessite des connaissances et des compétences spécifiques. Que ce soit pour assurer le suivi ostéopathique des sportifs amateurs et professionnels, ou pour intégrer les équipes médicales des clubs sportifs.
Mais quelles sont justement ces compétences ? Comment les acquérir ? Comment intégrer un club de sport ? Pour répondre à ces questions et aborder le sujet, il faut d’abord connaître les spécificités de la prise en charge ostéopathique du sportif. Son premier objectif est d’identifier les contraintes auxquelles est confronté le sportif. Par exemple, « lorsqu’il réalise un geste, le sportif va au bout de l’amplitude de la chaine musculaire sollicitée. Il ne faut pas donc pas tenter de le faire rentrer dans une normalité biomécanique, mais au contraire, l’aider à conserver cet état “extrême” le plus longtemps et en limitant les conséquences physiologiques de ces contraintes biomécaniques » explique Vladimir Sekelj, directeur pédagogique de l’IFOGA (Institut de formation en ostéopathie du Grand-Avignon) et coresponsable administratif du DU Ostéopathie du sport à l’université d’Avignon.
Métier reportage
Alors que l’ostéopathie française cherche un référentiel métier et un encadrement de sa formation, proposer une démarche diagnostique ostéopathique cohérente et efficace s’est imposé comme une nécessité pour Olivier Usureau et Bertrand Huteau, ostéopathes DO. Ils nous présentent une démarche pratique et reproductible du diagnostic, quels que soient le patient et son motif de consultation.
Horizons - Convergences
Pour certains paléontologues, encore rares à s’intéresser à la base du crâne, l’origine de l’activité de flexion de la SSO humaine (synchodrose sphéno-occipitale) résulte d’un mécanisme évolutif interne de certaines espèces de prosimiens jusqu’à l’Homme actuel, sur 40 millions d’années. Autour du thème « Ostéopathie et transdisciplinarité », le symposium international d’ostéopathie a ainsi permis de mieux appréhender les convergences possibles entre paléontologues, orthopédistes dento-maxillo-faciaux, posturologues et ostéopathes.
Actualités – Agenda
Actualités – Formation
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