Où qu’il aille, d’où qu’il vienne, l’oiseau aquatique efface son sillage mais jamais ne perd son chemin. Eihei Dogen ( 1200-1253)
Passées les dernières formalités pour m’envoler de Maisons-Alfort en 1981 (pas tout à fait dernières, car ma thèse consacrée à l’apiculture ne sera soutenue qu’en 1986), l’art vétérinaire rural m’a ensuite instruit de belle manière jusqu’en 2001 date à laquelle l’opportunité de me consacrer entièrement à l’ostéopathie humaine s’est présentée ; je sautai alors le pas. Mais, tout cela avait bien sûr commencé un peu plus tôt …
En 1988, j’ai initié une formation d’ostéopathie humaine laquelle, prévue sur 6 ans, ne se terminera qu’en 2003, année de soutenance de mon mémoire sur la tenségrité.
Pourquoi l’ostéopathie ?
Recherchant une forme d’activité davantage respectueuse de la Vie, la perspective d’une médecine immédiate, d’un corps à corps thérapeutique m’a séduit. Et surtout la pensée d’un homme, A. T. Still, et même de deux - W. G. Sutherland étant incontournable -, évidente, simple, pratique, cohérente, ouverte, une véritable pensée philosophique et médicale. Certainement aussi l’envie d’expérimenter quelque chose qui n’existait pas encore officiellement.
Pourquoi l’humaine ?
Seule la formation humaine me fut connue à ce moment-là, mais je dois dire que l’humain m’attirait davantage. Sur le plan de l’ostéopathie, il n’y a d’ailleurs pas de différence de fond, seul est requis le savoir anatomique approprié à chaque espèce.
Et la tenségrité ?
D’abord, le souvenir d’un mât de tenségrité (« Needle Tower » de K. Snelson) vue dans un livre américain d’autoconstruction des années 70. Plus tard lors des études, penché sur les membranes de tension réciproques et le fascia, le lien m’apparaît évident, la tenségrité donnant vraiment la clé pour une biomécanique globale.
Vient le temps du mémoire et je découvre sur internet que d’autres (S. M. Levin, D. E. Ingber, …) ont eu eux aussi le déclic, … il y a 30 ans !! Mais, personne ou presque ne connaissant la question dans le milieu médical hexagonal (hors quelques spécialistes de biomécanique cellulaire à Créteil), l’envie de faire connaître tous ces travaux me pousse à rédiger.
De fil en aiguille, d’articles en conférences, quelques idées personnelles ont fini par germer. Je crois du fond du cœur que c’est un beau modèle pour l’ostéopathie, pour sa transmission surtout. Beaucoup de gens s’y intéressent maintenant, particulièrement les vétérinaires ostéopathes, c’est heureux.
Vous lirez dans ce qui suit trois articles qui forment un triptyque.
– Le premier donne quelques notions sur la tenségrité, montrant comment elle répond à des questions de biomécanique jusque là sans réponses et pourquoi elle forme un bon support didactique pour l’ostéopathie.
– Le deuxième reprend le concept fondamental de fascia en l’élargissant à la lumière de la tenségrité et de données récentes de la recherche.
– Le dernier est davantage un essai critique, retour sur image traitant du rapport entre la structure et la fonction, thème éminemment central pour
l’ostéopathie.
Bonne lecture.
– Jean-François Mégret
– 2 place Jean Jaurès
– 12 000 RODEZ
- ( + ...33 6 08 51 98 29 )
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Sommaire :
– La tenségrité, itinéraire didactique vers l’ostéopathie
– Fascia et ostéopathie, nouveau départ pour un vieux couple
– De la tenségrité à l’anatomie
Tous sur sa fiche d’auteur :
– http://www.revue-osteo4pattes.eu/sp...
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