Letourneur Laura - Influence du traitement ostéopathique des cicatrices de césarienne sur les douleurs du post-partum
Maîtres de mémoire :
- Cailleux Nicolas, Ostéopathe D.O.
RÉSUMÉ
Introduction : A ce jour, en France, près d’un enfant sur cinq nait par césarienne. Cette chirurgie peut engendrer l’apparition d’adhérences, souvent responsables de douleurs chez les mamans.
Hypothèse : Ce mémoire a pour but d’étudier l’influence et donc l’intérêt du traitement ostéopathique des cicatrices de césarienne dans les douleurs du post partum. En effet, en traitant les adhérences provoquées par l’acte chirurgical, qu’est la césarienne, nous souhaitons analyser l’évolution de la symptomatologie des patientes.
Méthode : Lors de notre étude nous rencontrons onze patientes. Nous demandons aux patientes de quantifier leur douleur, à l’aide de l’échelle visuelle analogique (EVA), à deux reprises ; avant et après le traitement. Le protocole se réalise en trois consultations espacées de quinze jours, où nous traitons les deux cicatrices ; l’interne, utérine, ainsi que l’externe, par l’intermédiaire de techniques ostéopathiques tissulaires et par recoil.
Résultats : Après avoir comparé les EVA avant et après traitement chez nos patientes, nous pouvons constater une diminution de la douleur.
Discussion : Nous pouvons donc affirmer qu’il existe un lien entre le traitement ostéopathique et le score EVA inférieur à 5. Néanmoins, il serait intéressant de continuer cette étude, afin d’augmenter le panel de patientes, pour que les résultats soient davantage significatifs.
MOTS-CLÉS : Césarienne – Cicatrice – Adhérences – Ostéopathie. |
ABSTRACT
Topic : To this day, in France, nearly one out of five children is born by caesarean section. This surgery can lead to the formation of adhesions, often accountable for the to mother’s pain.
Hypothesis : This essay should aim to highlight the effciency and in that way the importance of osteopathic treatment of ceasarean section in postpartums pain. Indeed, by treating adhesions induced by the surgical act, which is caesarean section, we would like to assess the evolution of the patient’s symptomatogy.
Method : Throughout the research we follow eleven patients. We ask for the patients to quantify their pain, by means of visual analogue scale (VAS), twice : before et after treatment. The protocol unfolds in three consultations, spaced by fifteen days, where we treat the two scars : the internal, uteri, but also the external,by means of tissue osteopathic technics and by recoil.
Results : After comparing the VAS before and after the treatment in our patients, we can notice a decrease of pain.
Discussion : We can therefore assert there is a link between osteopathic treatment and the VAS score below five. However, it would be useful to pursue this study, in order to increase the panel and to get more meaningful results.
KEYWORDS : Caesarean – Scar – Adhesions – Osteopathy. |
1. INTRODUCTION
1.1. État de la question
La césarienne est une technique chirurgicale fréquente, elle concerne 21% des accouchements, selon la dernière enquête nationale de 2010, réalisée par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) [27]. Autrement dit, près d’un enfant sur cinq nait par césarienne.
Une étude, rapportée par le site Césarine [22], a analysé le taux de césariennes entre 1995 et 2010, chez les primipares et les multipares :
Nous pouvons constater une augmentation du nombre de césariennes, surtout chez les multipares, durant ces quinze années. Cependant, ce chiffre semble stable depuis 2003.
Ce geste chirurgical se pratique depuis de nombreuses décennies. En effet, la première césarienne connue et réussie remonte au XVIème siècle. Elle a été réalisée en Suisse par Jacques Nufer [29].
Ce mode de parturition multiplie par trois le risque de mortalité maternelle et par 120 le risque de troubles respiratoires chez l’enfant, toujours d’après l’Inserm [27]. Les risques sont d’autant plus grands si la mère a déjà subi une césarienne.
Il existe d’autres complications maternelles pouvant survenir à la suite de cette opération telles que des hémorragies tardives, une infection de la cicatrice, une baisse de la fertilité, un utérus cicatriciel ou encore, une augmentation de 5 à 10% des infections nosocomiales [35].
Néanmoins, l’intervention est, dans la majorité des cas, pratiquée lorsque l’accouchement par voie basse est impossible ou lorsque la vie de la maman et/ou du bébé est en danger. C’est donc, le plus souvent, l’unique solution.
Cependant, d’après une étude réalisée par l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) [25], datant du 30 juin 2016, le taux optimal de césariennes idéal, sans pour autant risquer de mettre en danger la vie de l’enfant reste inconnu. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) « la priorité ne devrait pas être d’atteindre un taux spécifique mais de tout mettre en oeuvre pour pratiquer une césarienne chez toutes les femmes qui en ont besoin ». [25]
De plus, le Collège National des Gynécologues-Obstétriciens français [34], s’alarme du nombre de césariennes de convenance ou de confort, qui serait de 10%. Certaines mamans souhaitant choisir le jour de l’accouchement en fonction de l’obstétricien ou bien pour avoir moins mal lors de l’accouchement.
Sur l’ensemble des césariennes réalisées entre 2009 et 2013, la moitié a lieu au cours du travail, un tiers est programmé et le reste est réalisé en urgence, d’après une étude du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI) [22].
Plusieurs facteurs sont à prendre en considération dans l’exécution de cette chirurgie. Les docteurs Dominique BAUBEAU et Guillemette BUISSON ont mis en évidence dans leurs recherches portant sur « La pratique des césariennes : évolution et variabilité entre 1998 et 2001 » [14] qu’il existait 3 facteurs influençant cette pratique. A savoir, les caractéristiques de la mère, les caractéristiques de la maternité et les pratiques médicales. Concernant la maman, son âge est à prendre en considération puisque le taux de césarienne augmente directement avec l’âge de la mère. En effet, selon la PMSI 2001, le taux de césarienne était de 12,3% chez les moins de 20 ans, contre 27,6% chez les plus de 40 ans. 68, 6% des femmes ayant eu une césarienne en 2001 en avait déjà eu une auparavant, toujours selon la PMSI. Un antécédent de césarienne est donc également à prendre en compte.
Selon le rapport du projet Euro Peristat, coordonné par l’Inserm [22], en France 54,8% des jumeaux naissent par césarienne et 75,2% des présentations en siège aboutissent par une césarienne. Ces chiffres varient en fonction des pays.
Il faut également savoir que selon les techniques chirurgicales utilisées, 11% à 83% des patientes développent des adhérences post opératoires à la suite d’une ou plusieurs césariennes, d’après le site « Prévenir les adhérences » administré par le laboratoire Sanofi [24].
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION
1.1. Etat de la question
1.2. Intérêt de l’étude
1.3. Objectifs et hypothèses
1.4. Rappels anatomophysiologiques et pathologiques
2. MATÉRIEL ET MÉTHODE
2.1. Matériel
2.2. Méthode
3. RÉSULTATS
3.1. Les principaux motifs de consultation
3.2. Étude statistique
4. DISCUSSION
4.1. Discussion des résultats
4.2. Discussion des biais
5. CONCLUSION
6. TABLE DES FIGURES
7. TABLE DES TABLEAUX
8. BIBLIOGRAPHIE
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