Revue de Médecine Manuelle Ostéopathie
RMMO n° 44 - Octobre 2013
Revue de Médecine Manuelle Ostéopathie
n° 443 - Juillet 2013
CONGRÈS FEMMO-SOFMMOO
Sommaire
Rachialgies d’origine viscérale - À propos de 39 observations. François DUMONT, F. JATTIOT, Jacques MONIERE, Service de Rhumatologie CHU Trousseau, 37044 Tours Cedex.
Les rachialgies d’origine viscérale représentent souvent des cas cliniques isolés, véritables "histoires de chasse" dans lesquelles le diagnostic n’a été confirmé que par la découverte et le traitement d’une affection viscérale qui a entraîné la disparition des rachialgies. Souvent la clinique trouve une douleur segmentaire ou pluri-segmentaire vertébrale et la recherche des signes d’un dérangement intervertébral (DIM) est positive. Parfois même une manipulation peut faire disparaître transitoirement les symptômes douloureux rachidiens, ainsi le diagnostic de l’affection viscérale et son traitement peuvent en être retardés. Nous avons tenté d’analyser les cas cliniques rapportés en fonction de leur topographie rachidienne et de leur fréquence sur 225 malades hospitalisés pour dorsalgie.
Douleurs pseudo-viscérales d’origine rachidienne - Ce qu’un médecin devrait savoir dès sa formation. Jean-Louis GARCIA, Médecine interne, 67 rue Raymond Poincaré, 54000 Nancy.
Lors de notre apprentissage auprès de Robert Maigne (RM) et de son équipe, nous avons très vite été alertés et passionnés par les projections douloureuses pseudo-viscérales des affections du rachis. Très vite, nous avons pu observer et traiter, dans cette optique, de nombreux malades, en milieu rhumatologique ou neurologique, mais aussi dans un service de médecine interne ou encore lors d’activités en médecine générale. Cette expérience se poursuit avec la collaboration de généralistes ou spécialistes avertis. Finalement, nous avons rencontré tant de cas de pseudo-pathologie viscérale chronique que nous en avons surtout conclu, avec découragement, qu’il était anormal que les connaissances cliniques de base inspirées par RM ne soient pas assimilées, que cette ignorance conduise à un tel gâchis financier quant aux investigations et traitements inutiles et/ ou nuisibles.
Pour la plupart des lecteurs de ce texte, ce qui suivra tombera sous le sens, n’apportera peut-être rien. Par contre, nous espérons que ces lignes contribueront à inspirer une nouvelle orientation dans l’enseignement clinique des futurs médecins, qu’ils soient confrontés activement aux malades ou qu’ils soient chargés d’investigations para-cliniques, d’éventuels traitements invasifs, voire même de contrôles ou d’expertises.
HISTOIRE DE LA MÉDECINE
Lyse isthmique, spondylolisthésis et manipulation vertébrale - De 1854 à nos jours. Yves LAMBERT, Jean-Luc DROUET, Pierre GUERIN, Daniel Le CORGNE, Daniel Martin MERIADEC, Yunsan MEAS, Dominique REMY, Stéphane RENON.
La lyse isthmique et le spondylolisthésis (SPL) sont des pathologies fréquentes qui touchent 4 à 5 % de la population, plus fréquentes encore chez le sportif pouvant atteindre 14 % chez les athlètes de haut niveau et 20 % chez les danseurs. La médecine manuelle étant de plus en plus répandue, particulièrement chez les sportifs, il convient de se poser la question de son innocuité en présence d’un SPL. En usage courant, le spondylolisthésis désigne un antérolisthésis mais il existe trois déplacements, antérolisthésis vers l’avant, rétrolisthésis vers l’arrière et latérolisthésis. Pour ce qui est de l’antérolisthésis dégénératif il s’accompagne d’un pincement zygapophysaire postérieur avec une abrasion de l’os sous-chondral plus ou moins prononcée.
PHYSIOPATHOLOGIE
Douleurs projetées et l’utilité de leur compréhension en Médecine Manuelle Ostéopathie. Jacques MONIERE, Philippe RICHARD, Lucien KRUMHOLZ,Yun San MEAS, Benoit LAFON, François DUMONT, Jean-Yves MAIGNE. Médecins enseignants des DIU de Médecine Manuelle Ostéopathie de Tours, Caen, Rennes, Paris.
Est-il utile de savoir de quel type de douleur se plaint notre patient ?
Cette connaissance peut-elle être un apport utile à notre démarche thérapeutique, les douleurs que nous avons à traiter ayant souvent, au moins partiellement, un caractère de douleur projetée ?
Le but de ce travail est de rappeler les différents types de douleurs à distance et les hypothèses
physiopathologiques.
CLINIQUE
Jonction thoraco-lombaire, douleurs référées et inter-action avec la coxarthrose.
Jacques MONIERE, MMO, Paris.
La jonction thoraco-lombaire, source bien connue de lombalgies en Médecine Manuelle Ostéopathie, mais souvent bien trop méconnue dans le reste du monde médical est un carrefour d’influences, à la fois centrifuges, comme les douleurs référées, mais aussi centripètes, beaucoup plus méconnues, mais dont la connaissance est nécessaire à la compréhension des pathologies de cette zone et à leur traitement. La lecture préalable de l’article sur les douleurs projetées dans cette même revue peut être utile à une meilleure compréhension du présent article.
Le syndrome de charnière thoraco-lombaire en 2013. Jean-Yves MAIGNE, Hôtel-Dieu 75181 Paris cedex 04.
Le syndrome de la charnière thoraco-lombaire, également désigné sous le nom de "syndrome de Maigne" qui le décrivit en 1974, désigne un ensemble de douleurs siégeant dans les métamères T11, T12 ou LI et en rapport, selon la description princeps, avec un dysfonctionnement des segments mobiles de la charnière thoraco-lombaire. En effet, la région lombo-fessière, la face latérale de hanche et l’aine reçoivent leur innervation sensitive cutanée des racines T11 à L2. L’idée qui sous-tend ce syndrome est qu’un dysfonctionnement touchant l’un des étages entre T11-T12 et L1-L2 peut être à l’origine de douleurs référées plus bas. Dans les dermatomes correspondants Mais il semble aussi que ces dermatomes puissent être le siège de douleurs référées à partir de la charnière lombo-sacrée. Les liens qui les unissent, en particulier neurologiques, commencent maintenant à être mieux compris.’ Enfin, les segments mobiles de la charnière thoraco-lombaire peuvent aussi être à l’origine de douleurs non référées, ressenties localement. Tout ceci conduit à évoquer les syndromes plutôt que le syndrome de charnière thoraco-lombaire.
COMPTE RENDU DE CONGRÈS
Congrès FEMMO SOFMMOO - Paris, le 20 et 21 septembre 2013. Le comité scientifique (Alain CASSOURRA, Jean-Yves MAIGNE, Alain ROQUES).
A près le succès du premier congrès conjoint en 2012 à la Grande Motte, la FEMMO et la SOFMMOO se sont à nouveau réunies pour un deuxième congrès conjoint organisé par Ostéo-Formations, à la faculté de Paris Descartes, les 20 et 21 septembre 2013, autour du thème : « La Structure - le Viscère - la Main ».
Deux cents participants environ étaient au rendez-vous, faisant de cette manifestation un beau succès. Le congrès avait lieu à la faculté de médecine René Descartes, un lieu chargé d’histoire en plein cœur du quartier Latin, face au réfectoire du couvent des Cordeliers.
TÉMOIGNAGE
Robert Maigne, Le diagnostic au bout des doigts. Claude HAMONET, Service de médecine physique et de réadaptation, université Paris-Est Créteil, Hôtel-Dieu de Paris, place du Parvis-Notre-Dame, 7S787 Paris cedex 04, France
Agenda congrès