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Orthoposturodontie

Michel-André CLAUZADE et Jean-Pierre MARTY
 
vendredi 31 janvier 2003 par CLAUZADE Michel-André, Jean-Pierre MARTY

Orthoposturodontie

Michel-André CLAUZADE et Jean-Pierre MARTY


Ed. S.E.O.O., Perpignan, 1998.


Descriptif


Après "le concept ostéopathique de l’occlusion (1989)", "L’homme, le crâne, les dents (1992)", "L’homme debout (1996)" les auteurs jettent les bases d’une médecine dentaire systémique, c’est-à-dire d’une odontologie globaliste, préventive et écologique.
Globaliste car elle concerne l’homme dans son entité corps-esprit et dans son historicité. Au regard des théories morphologiques, l’être vivant est défini comme un système dynamique complexe adaptatif.
Préventive, car il ne faut pas attendre le symptôme occlusal pour agir, c’est l’état du système qui conduit à la démarche thérapeutique.
Ce n’est plus une médecine du symptôme, mais une analyse étiologique du système.
Un même dysfonctionnement conduit à de multiples symptômes différents.
Ainsi, un dysfonctionnement crânio-mandibulaire pourra se révéler par des douleurs temporo-mandibulaires, mais aussi s’accompagner de migraines, céphalées, vertiges, cervicalgies, dorsalgies, sciatiques, douleurs posturales ou podales.
La thérapie vise à une optimisation du système par les soins occlusaux, et, c’est le point fondamental, redonne à ce système une possibilité d’auto-régénération.
Or l’auto-régénération est la fonction première d’un système vivant autopoïétique.
Écologique, car les traitements éviteront de polluer l’organisme par l’utilisation de matériaux inadéquats ou dangereux comme les amalgames dentaires et par la présence de phénomènes de bi-métallisme.
Des conseils d’hygiène de vie et de nutrition doivent obligatoirement accompagner toute thérapie.
Le patient est replacé dans un équilibre optimal avec son environnement.
Orthoposturodontie est un néologisme, créé par les auteurs, qui est étymologiquement l’art de replacer des gens "droits" dans la gravité grâce à des traitements dentaires occlusaux.
L’occlusion, véritable miroir crânien-neuronal et postural, devient une référence thérapeutique.
Le chirurgien-dentiste, architecte du crâne, veille à conserver ou à retrouver cette relation crânio-mandibulaire, que l’on peut assimiler à une "base posturale".
Le chirurgien dentiste trouve ainsi sa place au sein d’une équipe thérapeutique multidisciplinaire qui regroupe médecins, O. R. L., rhumatologues, psychiatres, posturologues, ostéopathes, kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes.
La complexité des systèmes vivants oblige à l’interdisciplinarité, mais à condition que chacun dans sa discipline ait une vision généraliste et fasse sienne la devise de R. DUBOS
"Penser globalement, agir localement".


Table des Matières - Tome 1


1 - Le mondes des formes

Théorie du chaos
Les travaux de R. Thom
Les travaux de I. Prigogine

2 - Autonomie des êtres vivants

L’autonomie métabolique
L’autonomie motrice
L’autonomie mentale

3 - Le cerveau

Ontogenèse du cerveau
Théorie des trois cerveaux de Mac Lean
Asymétrie du cerveau
Cerveau et respiration
Cerveau et chaos
Fonctionnement du cerveau
Autonomie ou interdépendance ?

4 - L’occlusion dentaire

L’occlusion neurale
Occlusion et verticalisation
Occlusion et référence spatio-temporelle
Occlusion et concept ostéopathique
Occlusion et vieux tabous
Occlusion et fonction buccale
Occlusion et langue
Développement de l’enfant et occlusion
L’occlusion et le Locus Coerulus
Occlusion et pollution

5 - Posturologie

De l’équilibre réflexe à l’équilibre cognitif
Structuration matricielle crânienne
Occlusion et posture
Le système de régulation : Les modulateurs
L’examen postural

6 - Ortho-posturodontie

Le diagnostic
Les différentes gouttières
Indications thérapeutiques
Contre indications
Protocole de travail

7 - Nutrition
8 - Conclusion
Bibliographie tab Bonnes feuilles


Occlusion et concept ostéopathique
au niveau crânien


Extrait (pages 67-70)
Nous remercions le Dr Clauzade de nous avoir autorisé à reproduire cet extrait de son livre

Les principes de l’ostéopathie crânienne ont été décrits par A. T. Still à la fin du XIXème siècle.
W. G. Sutherland prôna l’existence d’un mouvement à l’intérieur du crâne, mouvement indépendant du rythme cardiaque et pulmonaire.
Ce mouvement a reçu le nom de "Mouvement Respiratoire Crânien" ou M.R.P.
Il est observable à la palpation et possède un rythme de l’ordre de 13-12 cycles par minute pour une amplitude de 25 microns.
Ce rythme fluctue avec les états de santé et ralentit lors de maladies.
Ainsi W. Frymann a montré chez les nourrissons une très nette corrélation entre le rythme du MRP et les souffrances postnatales.
Il est intéressant de noter que ce rythme crânien a tendance à diminuer dans nos populations et ainsi Sutherland parlait d’un rythme du MRP de 14 qui correspondait à des populations de pionniers ou du moins de gens vivants à la campagne et aguerris aux travaux des champs.
En 1989, nous avons développé ce concept ostéopathique de l’occlusion, basé sur les principes de l’ostéopathie.

L’existence du MRP, attribué à la fluctuation du liquide céphalo-rachidien, doit laisser place aujourd’hui à une théorie électromagnétique d’oscillation cellulaire.
On peut envisager le MRP comme la résultante de ces différentes fréquences cellulaires.
Deux zones topographiques d’activité, résultantes de ce développement cérébral, vont émerger qui ne sont pas sans rappeler le concept développé par A. Dambricourt-Malasse et qui engendreront la morphogenèse osseuse crânienne.
Une individualisation en région antérieure et région postérieure crânienne s’effectue autour du corps du sphénoïde ou ali-sphénoïde, qui représente la région de stabilité, d’équilibre.
Cette activité dynamique ne cessera jamais et soutient par son information les structures qui, il faut déjà le souligner, pourront être modifiées en cas de changement de cette même information.
Le concept ostéopathique attribue à la Synchondrose Sphéno-basilaire (SSB) un rôle charnière dans la dynamique crânienne où s’exprime le mouvement de flexion-extension du MRP.

M. Stricker et B. Raphaël individualisent des ensembles chrono-topographiques influencés par un "conformateur commun" qui explosent du sphénoïde :
Ces deux grands courants d’activité biodynamique concourent à l’édification du crâne et au maintien de la forme en organisant :

 - le développement antérieur crânien qui débute par le pré-sphénoïde et intéresse vomer-palatin-ethmoïde, malaire, frontal, pré-maxillaire et maxillaire ;
 - le développement postérieur qui débute au niveau du post-sphénoïde et intéresse occipital, temporal et mandibule.

M.-J. Deshayes est partie de la notion de couple fonctionnel maxillo-mandibulaire de J. Delaire pour organiser une biodynamique crânio-faciale équivalente.
Cette compréhension aboutit à une vision totalement nouvelle de l’odontogénèse et de l’occlusion :
Les dents sont contenues dans les maquettes osseuses du maxillaire supérieur et de la mandibule.
Le maxillaire dépend de la sphère antérieure, la mandibule de la sphère postérieure, l’occlusion est la traduction de l’état dynamique oscillatoire crânien.
Elle représente une suture ouverte, c’est-à-dire une région échappatoire des contraintes crâniennes.
N’oublions pas que le concept ostéopathique est soutenu par l’unicité du corps, unicité réalisée par les fasciae, c’est-à-dire le tissu conjonctif et les aponévroses faut font partie les dure-mères.
Goethe puis Steiner soutenaient que les os crâniens n’étaient que des vertèbres métamorphosées et qu’il existait une continuité structurale colonne vertébrale - crâne.
Ainsi, la première vertèbre est représentée par le pré-sphénoïde, la deuxième par le post-sphénoïde, la troisième par l’occipital. Atlas est en fait la quatrième vertèbre et se comporte comme un véritable ménisque adaptatif colonne vertébrale - crâne.
La malocclusion se présente comme une véritable scoliose crânienne.

D’un point de vue biodynamique, si vous considérez le crâne comme un ballon en caoutchouc, vous pouvez schématiser les grands axes des forces de développement :

  • une contrainte postérieure verticale entraînera une ouverture antérieure, il s’agit des cas typiques de béances antérieures ou open-bite ;
  • une pression transversale favorisera l’allongement antéro-postérieur et le prognathisme ;
  • une pression antéro-postérieure favorisera le raccourcissement antéro-postérieur et l’élargissement transversal et le rétrognathisme.

La position du fœtus in utero dans le ventre maternel n’est donc pas aussi anodine qu’il y paraît. Mais des souffrances neuronales émotionnelles pourront modifier aussi cette dynamique oscillatoire crânio-faciale.
Des asymétries de développement naîtront de ces contraintes.
Mais les traumatismes et chutes post-natales auront aussi leur importance.
Lorsque les dents vont entrer en contact, établir l’occlusion, un phénomène nouveau apparaît. Par leur innervation trigéminale, par leurs récepteurs desmodontaux, nous auront la mise en place d’une boucle cybernétique de rétro-action : le système s’auto-verrouille.
Il n’y a plus, à ce moment, de véritable possibilité de manœuvres ostéopathiques pour lever cette barrière.
C’est le déverrouillage occlusal qui peut alors redonner une liberté au système et le modifier par une nouvelle information dentaire et crânienne.

C’est pour cette raison que nous avons différencié deux sous-systèmes :

  • le système crânio-sacré, dure-mérien et liquidien par le liquide céphalo-rachidien ;
  • le système crânio-mandibulaire ou mandibulaire.

qui se réunissent dans le système central de l’individu, le système crânio-sacré mandibulaire.

L’orthopédie dento-maxillo-faciale doit entrer en jeu et le plus rapidement possible sinon l’organisation posturale s’établira par rapport à cet axe de fixation.
Les thérapies orthopédiques crânio-mandibulaires par gouttière procèderont de la même manière dans d’autres situations de contraintes temporo-mandibulaires.
Nous aurons, ainsi, un système centrifuge crânien et centripète occlusal.
Mais l’occlusion est bien plus adaptatrice que conformatrice ou initiatrice. C’est la destruction de la continuité occlusale intra ou inter-arcade et les traumatismes qui déclenchent les pathogénésies initiatrices.
Un co-facteur émotionnel est souvent l’élément déclenchant.
Mais en revanche, en modifiant cette occlusion, en l’optimisant, on réorganise la dynamique crânienne et on agit sur sa fonction de conformateur crânien. Ces inter-relations constantes démontrent que l’occlusion est un processus biodynamique continuel et donc ne peut être assimilée à cette notion de stabilité qu’on lui reconnaissait jusqu’à présent.
Le chirurgien-dentiste a cependant une chance inouïe.
Il a devant lui, grâce à la situation spatiale des dents, le livre grand ouvert de la vie de son patient. Le vécu de son patient s’étale au gré des tourments de son occlusion. Nous retrouvons la symbolisme et les affirmations des écoles psycho-morphologiques.


Table des Matières - Tome 2


CARACTÉRISTIQUES


Date de parution : 1998
Éditeur  : Ed. S.E.O.O., Perpignan

ISBN  : 978-2950400635
Nb. de pages  : 218pages
Dimensions  : 220 x 305 mm


Descriptif


 Ce deuxième tome de l’orthoposturodontie a voulu s’intéresser au Pourquoi des choses.

Pourquoi les dents ou le système mandibulaire peuvent-ils , être considérés comme un capteur postural ?
 Pourquoi les dysfonctions cranio-mandibulaires entraînent-elles des déficits posturaux ?

À ces questions simples les auteurs apportent une réponse nette et claire : Parce que le nerf trijumeau est un nerf postural.

Les auteurs argumentent cette nouvelle fonction trigéminale par les travaux de A. Damasio et par leur propre recherche.

M. Clauzade et JP. Marty valident ainsi le concept de l’orthoposturodontie qu’ils avaient énoncé, il y a maintenant 10 ans.

Ce livre laisse une large place à la neurologie et surtout à la relation entre le trijumeau, la formation réticulée et le fonctionnement général cérébral.

Le chirurgien-dentiste ne travaille pas en réalité sur les dents, mais sur le trijumeau. Cette simple constatation doit révolutionner notre approche de l’occlusodontie, mais aussi de l’odontologie sur plusieurs points. notre champ d’exercice et d’intervention est neural et neurologique avec toutes les implications proprioceptives, comportementales, çagnitivesr émotionnelles que cela entraîne,. notre vision mécaniste occlusale, prothétique et orthodontique est totalement erronée,. le degré d’excitabilité et de réponse du trijumeau, c’est-à-dire en fait, du système cranio-sacré-mandibulaire constitue un vecteur aléatoire avec lequel le praticien devra composer et qui pourra transformer un cas simple en un cas complexe. Ce phénomène a rendu l’étude de l’occlusion dentaire incompréhensible. La complexité des dysfonctions occlusales ou cranio-mandibulaires est ici expliquée et démontrée.

Ce livre est un plaidoyer pour le chirurgien-dentiste qui se trouve engagé et responsabilisé dans la fixation ou l’apparition de déficits posturaux ou de symptômes, comme les migraines, céphalées, acouphènes ou vertiges. Investi d’une nouvelle mission, il doit trouver sa place légitime dans la chaîne des thérapeutes médicaux.
En revanche, nos anciennes certitudes restauratrices, prothétiques, orthodontiques étayées sur des notions de définitif, de long terme doivent laisser place à des notions de provisoire, de court terme et d’aléatoire.
Le coût financier de nos travaux, en grande partie supporté par nos patients, a entretenu et accéléré ce malentendu : il s’agit d’un pacte avec le diable.

Les critères fonctionnels d’un acte prothétique ou orthodontique doivent être revus sous un angle neurologique, mais aussi il ne faut pas se voiler la face sous un angle juridique avec une obligation peut-être de moyens, mais sûrement pas de résultats.


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