Quel recours à l’ostéopathie dans le suivi du nouveau-né ?
Étude quantitative, descriptive, multicentrique réalisée au sein du réseau OMBREL
Léa VERRIER
Mémoire pour l’obtention du diplôme d’État de Sage-Femme
Présenté et soutenu par Léa VERRIER
Sous la direction de M. Eric BOEZ – Pédiatre
Année universitaire 2017-2018
Université catholique de Lille - Faculté de médecine et maïeutique - Filière maïeutique
- Léa Verrier. Quel recours à l’ostéopathie dans le suivi du nouveau-né ? Étude quantitative, descriptive, multicentrique réalisée au sein du réseau OMBREL. Gynécologie et obstétrique. 2018. dumas-02172295
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02172295/document
RÉSUMÉ :
Si l’accouchement s’est déroulé relativement bien pour la mère, il peut être difficile pour l’enfant : en effet, la naissance pourrait être considérée comme le premier traumatisme pour le nouveau-né. Selon les Médecins Ostéopathes de France l’ostéopathie crânienne est recommandée pour les nouveau-nés ayant eu une naissance difficile ayant déformé la tête. Cependant, de nombreux professionnels de santé se montrent réticents face à la pratique de l’ostéopathie. Ce qui nous amène donc à nous poser la question suivante : « quel recours à l’ostéopathie dans le suivi du nouveau-né ? »
L’étude a été menée au sein du réseau OMBREL. Elle est quantitative et descriptive. Elle inclue les médecins généralistes, pédiatres et sages-femmes appartenant au réseau. Un questionnaire a été envoyé par mail par l’intermédiaire du réseau, les données ont été recueillies par Sphinx, et les statistiques réalisés par SPSS.
Cette étude révèle que les professionnels ayant un recours à l’ostéopathie sont essentiellement ceux ayant eu une sensibilisation lors de leur formation initiale ou continue, notamment les sages-femmes. Les principales indications d’orientation ostéopathique sont l’instrumentation de l’expulsion, les déformations céphaliques et les torticolis. Le traitement par ostéopathie est globalement associé à d’autres thérapeutiques, avec des résultats considérés comme plutôt satisfaisants. Cependant la collaboration entre les professionnels de santé en charge du suivi du nouveau-né et les ostéopathes est minime. Une partie des professionnels de santé reste réticente face à cette approche thérapeutique du fait de l’absence de recommandations par les sociétés savantes, d’un nombre d’études très faible quant à son efficacité, et de l’hétérogénéité de formation des ostéopathes principalement.
L’ostéopathie manque encore de preuves scientifiques et d’encadrement législatif pour s’imposer comme une thérapeutique à part entière aux yeux de la communauté scientifique. Néanmoins elle connait un pic de popularité auprès de la patientèle, désireuse de se tourner vers des méthodes plus naturelles. L’ostéopathie fait partie des médecines dites « alternatives et complémentaires » qui s’intègrent progressivement dans le paysage de la santé depuis quelques années, elle est officiellement reconnue par le Conseil National des Médecins, et de plus en plus de milieux hospitaliers les intègrent à leur arsenal thérapeutique.
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