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Quel avenir pour l’ostéopathie en France ?

Solenn PAVIOT
 
jeudi 3 novembre 2016 par Solenn PAVIOT

Quel avenir pour l’ostéopathie en France ?

Solenn PAVIOT


Mémoire de fin d’études 2012-2013 - Tuteur de mémoire : Jérôme NOURRY D.O. - Eurostéo Aix en Provence

Le Site de l’Ostéopathie remercie Solenn Paviot de l’avoir autorisé à présenter son mémoire

Résumé

S’interroger en 2013 sur l’avenir de l’ostéopathie en France est une question majeure tant les dysfonctionnements actuels se révèlent inquiétants : trop d’écoles, trop d’étudiants formés et une saturation sur plus des deux tiers du territoire. Aujourd’hui beaucoup d’ostéopathes ne peuvent vivre correctement de l’exercice de leur métier.
Le rapport récent de l’IGAS pointe clairement la situation et fait des préconisations que le ministère de tutelle tarde à mettre en place.
Cependant faut-il tout attendre d’une autorité extérieure ? Ce serait trop facile. Pour être reconnue par les autres professions de santé et répondre de manière très satisfaisante aux Français qui ont de plus en plus recours à l’ostéopathie, la profession doit définir un certain nombre de règles : qualité et uniformité de la formation, diplôme reconnu, formateurs qualifiés, essor de la recherche et multiplication des publications. Les ostéopathes doivent aussi davantage s’intégrer et collaborer avec les professionnels de santé.
L’ostéopathie française doit non seulement être régulée, elle doit aussi se donner des perspectives de réussite.


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    Solenn PAVIOT
    Quel avenir pour l’ostéopathie en France ? Mémoire de fin d’études 2012-2013
    Tuteur de mémoire : Jérôme NOURRY D.O.
    Eurostéo Aix en Provence

Introduction

Illégale jusqu’en 2002, la profession d’ostéopathe est reconnue le 4 mars par la loi Kouchner (loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé). Les décrets la définissant et l’encadrant paraissent seulement en 2007, dont le décret (1) relatif à la formation des ostéopathes et à l’agrément des établissements de formation. Cinq ans après leur parution, les évolutions constatées se révèlent très inquiétantes au point de mettre dans la rue une partie des étudiants en formation, en février et mars 2011. Deux raisons à ces protestations : les étudiants revendiquent une meilleure reconnaissance de leur diplôme par l’Etat et surtout s’inquiètent face à la multiplication des écoles de formation depuis la parution des décrets. Plus de 2000 nouveaux ostéopathes sortent chaque année depuis 2010 (2) et ce nombre continuera d’augmenter dans les années à venir si rien ne change. Le marché est saturé et beaucoup de jeunes peinent à s’installer et à vivre de leur métier bien que le coût des études soit conséquent. De plus l’hétérogénéité des formations tant en durée des études qu’en qualité ne plaide pas pour le sérieux et la reconnaissance de la profession. Cette évolution inquiète même le ministère de la Santé. Interrogée tout récemment par la députée du Jura, Madame Dalloz (3) (question écrite N°3087, parue au journal officiel du 18/08/2012, page 4729), le ministère répond (4) « l’augmentation du nombre d’écoles et de professionnels en exercice pose un réel risque en matière de santé... Les besoins de l’offre de soins doivent fixer le niveau de qualité requis et réguler le nombre de professionnels. Il est nécessaire de reprendre le travail initié en 2002 d’encadrement d’une pratique qui n’est pas sans risque... » (Journal officiel du 18/09/2012, page 5137).

Pourtant la demande en ostéopathie par les patients continue de croître et beaucoup se satisfont de la prise en charge de leur problème par la profession. Selon une étude récente (5), 40% des Français y auraient recours et 10% font appel régulièrement leur service. C’est d’ailleurs cette forte demande qui est à l’origine de la reconnaissance par l’Etat en 2002, d’autant plus que les accidents signalés sont rares. Depuis peu, de nombreuses mutuelles se sont mises à rembourser en partie les prises en charge ostéopathiques (à raison de 2 séances par an) sous la pression des assurés qui consultent régulièrement les ostéopathes.

Ces bouleversements récents, moins de 10 ans, amènent à s’interroger sur l’évolution de l’ostéopathie. Quelle place pour cette profession dans les années à venir ? Faut-il continuer à former autant de praticiens ? Quels sont les critères à mettre en place pour assurer une formation de qualité reconnue ? Plus fondamentalement, il apparaît nécessaire de s’interroger sur l’intégration de l’ostéopathie aux professions de santé, dans quels objectifs ? Et à quelles conditions ? La reconnaissance de l’ostéopathie, notamment près des professionnels de santé puis des scientifiques, passe aussi inévitablement par une accentuation de la recherche, une publication scientifique des études conduites pour valider clairement l’apport de l’ostéopathie.

Notes

1. Décret 2007-435 du 25 mars 2007 www.legifrance.gouv.fr
2. Registre des ostéopathes de France 2012.
3. JO du 18.08.2012, questions écrites n°3087, page 4729.
4. JO du 18.09.2012, page 5137.
5. Sondage réalisé pour le SMNOF (syndicat de médecine manuelle ostéopathie de France) paru le 8/03/2012 dans le Parisien.


Table des matières

REMERCIEMENTS
RESUME
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1- Une évolution démographique inquiétante en comparaison des professions de santé
 1.1. Rappel historique
 1.1.1. Naissance de l’ostéopathie en France
 1.1.2. Reconnaissance, législation et décrets
 1.2. Conséquences démographiques d’un « cadre réglementaire imprécis » 
 1.3. Comparaison avec d’autres professions de santé
2. Pour la mise en place d’une formation homogène, de qualité et reconnue
 2.1. L’état des lieux de la formation 
 2.1.1. La formation initiale 
 2.1.2. Les écoles de formation par alternance 
 2.1.3. La question des agréments 
 2.2. Quels critères pour une formation de qualité ?
 2.2.1. Volume horaire et contenu de la formation
 2.2.2. Apprentissage pratique
 2.2.3. La compétence des formateurs
 2.3. Objectifs d’une telle formation
 2.3.1. La prise en charge des patients 
 2.3.2. Echange avec le milieu médical :
3. Vers une installation pérenne de l’ostéopathie dans le parcours de soin français ?
 3.1. Intégration aux professions de santé 
 3.1.1. La nécessité d’un Ordre ostéopathique ?
 3.1.2. Objectif : devenir une profession de santé reconnue 
 3.1.3. Des pistes et des voies d’intégration ostéopathes-professionnels de santé
 3.2. La recherche en ostéopathie
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES


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