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Augmentation de l’endurance de puissance chez le traileur

IOB - Yoann Sarbarie
 
dimanche 3 septembre 2017 par Yoann Sarbarie

Augmentation de l’endurance de puissance chez le traileur de plus de 35 ans par des techniques ostéopathiques neuroviscérales

Yoann Sarbarie


Mémoire en vue de l’obtention du diplome d’osteopathe (D.O) - Année 2016/2017 - Maitre de mémoire : Xavier HALLAIRE (Ostéopathe D.O)

Le Site de l’Ostéopathie remercie M. Vincent STAF, Directeur de l’I.O.B. de l’avoir autorisé à présenter ce mémoire

Résumé

L’endurance de puissance est un paramètre important dans la pratique du trail. L’hypothèse de départ était d’augmenter l’endurance de puissance chez les traileurs par des manipulations ostéopathiques neuro viscérales. L’étude se base sur un panel de 16 traileurs, âgés de plus de 35 ans et en cours de préparation au Grand Raid des Pyrénées Hivernal (de 30 km). Ces patients ont été réparti en deux groupes ; 8 dans un groupe traité, 8 dans un groupe témoin. Le protocole a débuté trois mois avant la date de la course. Les données ont été recueillies durant trois tests d’efforts mensuels réalisés à l’aide d’un home trainer. Le groupe traité a bénéficié de six consultations ostéopathiques à 15 jours d’intervalle. Nous avons observé chez le groupe traité une augmentation linéaire des moyennes du ratio W/RPM relevés aux tests d’efforts. Néanmoins, aucune différence statistiquement prouvée n’a été établie entre le groupe traité et le groupe non traité. Cette étude peut toutefois servir de base à des investigations future dans l’intérêt d’un traitement ostéopathique dans le cadre du trail running.
Mots clés : ostéopathie, trail, endurance de puissance, home trainer.

Abstract

The physical endurance is an important parameter in the practice of the trail. More precisely, strength endurance is crucial during that specific effort. The aim of that study was to enhance strength endurance of trail practising patients with osteopathic neurovisceral manipulations. Sixteen trail runners, more than thirty five years old and being prepared for the « Grand Raid des Pyrénées » (a 30 km race). The patients have been divided in two groups ; eight of them received treatment when eight received placebo manipulations. Three effort tests were performed monthly by each patients, a home trainer gave us the gathered data. The experiment protocol has begun three month before the sporting event. The treated group received six osteopathic consultations with 15 days of each. The treated group showed a linear increase of the means of W / RPM ratio during all the stress tests. Nevertheless, no statisticall difference was established between the treated group and the untreated group. Futher investigation will be needed to confirm this result. This study can be use as a base to investigate the interest of an osteopathic treatment for trail running performance.
Key words : osteopathy, trail running, strength endurance, home trainer.


1. Introduction


1.1. Le trail : Présentation du trail

Aujourd’hui, nous recensons des milliers de trails à travers le monde sur des terrains très variés. Nous pouvons distinguer des trails ou trail running (course à pied sur sentier) en montagne, dans le désert ou encore en milieu urbain. En conséquence de cette variation de terrain, les traileurs doivent être performants sur de multiples aspects physiques qui caractérisent ce sport, en particulier l’endurance, la vitesse et la puissance.
Au sein de ce sport, il existe de multiples variantes de course, en termes de distance. Les trails démarrent obligatoirement d’un minimum de 10 kilomètres jusqu’à 50 kilomètres et sont dits de « courte distance », puis de distances moyennes entre 50 et 80 kilomètres et des ultra trails de 80 kilomètres (km) à 330 km (Réf. 1). Il existe des variantes de dénivelé d’une course à l’autre allant de 100 mètres (m) de dénivelé positif pour des courses locales à 24000 m de dénivelé positif. Ces caractéristiques font ainsi appel à des mécanismes physiologiques complètement différents les uns des autres. Cependant toutes ces épreuves se rejoignent sur deux points qui sont l’endurance et la puissance, du fait des efforts répétitifs de montées, qui sont toujours supérieurs à 10 minutes, particulièrement dans les trails en montagne.
Lors d’un trail en tant que bénévole (sur le GRP « grand raid des Pyrénées), j’ai constaté cette difficulté et ce « manque d’énergie », comme le qualifiait les athlètes, lors de la progression sur côtes. Ils me relataient alors qu’ils éprouvaient comme une sensation de manque de puissance dans les montées, comme la sensation d’être « scotchés » à la pente. Je me suis alors posé la question de ce qui pourrait aider ces traileurs en quête de performance, lors de cette phase de course.
Au-delà de cette constatation sur le terrain, j’ai pu remarquer qu’un nombre considérable d’athlète abandonnaient. Mon interrogation s’est donc poursuivie par un questionnement concernant les éventuelles causes d’abandon. Je remarquais lors de ces ultra trails que les athlètes avaient énormément de mal à s’alimenter et à digérer. Comme l’a souligné Guillaume Millet (physiologiste et traileur français), les troubles digestifs représentent plus de 28% d’abandon lors des 100 premiers kilomètres du « Tor des Géants ». Ces troubles intestinaux sont ainsi la cause principale d’abandon sur des courses excédant 330 km et inférieures à 100 km (Réf. 2).
Lors d’une épreuve comme l’UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc), les troubles digestifs (de type nausées, vomissements, diarrhées, indigestion) représentaient 20% des motifs de consultation lors de l’édition de 2009 de l’UTMB, et surtout plus de 22% de motifs d’abandon (Réf. 2).
J’en suis donc venu à me demander si l’ostéopathie pourrait remédier à ces troubles digestifs très connus des traileurs qui les empêchent d’évoluer dans les côtes. A savoir, si des manipulations sur le système digestif et ses afférences pourraient améliorer tout au long de l’effort l’assimilation de lipides (qui est la source d’énergie préférentielle des sports d’endurance) dont ont besoin ces athlètes durant plusieurs heures.

1.2. L’endurance de puissance

Comme nous l’avons cité ci-dessus, le trail est un sport demandant à l’athlète de multiples capacités physiques dont l’endurance, la puissance et la vitesse. Sur un ultra trail de 220km, le temps d’effort en montée est largement supérieur au temps parcouru sur des phases de plat ou en descente. Après analyse du roadbook (livre de route) de « l’Ultra Tour » du GRP (Grand Raid des Pyrénées), la part de la montée sur l’ensemble de la course représente environ 57% du parcours de l’édition 2017 (Fig. 1).

Nous pouvons en déduire le temps que passent les athlètes en montée, qui est de 20 h pour les premiers et 41 h pour les derniers, soit plus de la moitié du temps estimé par les organisateurs. Nous comprenons aisément que la montée fait appel à des capacités physiques d’endurance, car les athlètes évoluent sur plus de la moitié de leur temps de courses, en montée. De plus, le traileur doit développer des capacités physiques de puissance ou de force du fait de contractions musculaires répétitives, concentriques importantes lors des ascensions de côtes.
Il est donc nécessaire de définir précisément ce qu’est l’endurance de puissance, principale qualité développée dans les montées.


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    IOB 2017 - Yoann Sarbarie
    Augmentation de l’endurance de puissance chez le traileur

Table des matières

1. Introduction
1.1. Le trail : Présentation du trail
1.2. L’endurance de puissance
1.2.1. Définition générale de l’endurance
1.2.2. Les différentes formes d’endurance spécifiques au trail
1.2.2.1. L’endurance locale
1.2.2.2. L’endurance aérobie
1.2.2.3. L’endurance de longue durée
1.2.2.4. L’endurance de puissance ou endurance de force
1.3. Le muscle du traileur
1.3.1. Les fibres musculaires spécifiques du traileur
1.3.2. La contraction musculaire
1.4. Coût énergétique du trail
1.5. Les causes de fatigabilité musculaire
1.6. Métabolisme énergétique du traileur
1.6.1. Le « Cross over concept »
1.6.2. Les lipides : biochimie et réserves énergétiques à fort potentiel
1.6.2.1. Biochimie des TG
1.6.2.2. Réserves énergétiques importantes
1.6.2.3. Rendement énergétique et cycle de Krebs
1.6.3. Les lipides : une importante source d’énergie (quantitative et qualitative), métabolisable pour le traileur, dépendante de certains facteurs
1.6.3.1. Influence de l’intensité et de la durée sur le catabolisme lipidique 26
1.6.3.2. La lipolyse : un métabolisme qui évolue
1.7. Physiologie digestive des TG pour le traileur
1.7.1. Le foie : un organe primordial dans le catabolisme des graisses grâce aux sels biliaires
1.7.2. Les glandes surrénales : initiateur énergétique du catabolisme lipidique
1.7.3. Le pancréas : un producteur enzymatique nécessaire au catabolisme lipidique
2. Matériel et méthode
2.1. Matériel
2.2. Méthodes du protocole ostéopathique
Technique ostéopathique du Trou Déchiré Postérieur (TDP)
2.2.1.1. Anatomie suturaire du TDP et description du nerf vague
2.2.1.2. Technique suturaire ostéopathique sur le TDP
Technique de normalisation articulaire HVBA (Haute Vélocité Basse Amplitude)
2.2.2.1. Chaines ganglionnaires latérales vertébrale et nerfs grand splanchniques
2.2.2.2. Technique de normalisation articulaire T8/T9 simple appui selon A.S Nicholas et E. A. Nicholas
2.2.3. Technique de stimulation hépatique
2.2.3.1. Anatomie du foie
2.2.3.2. Technique ostéopathique de stimulation hépatique
2.2.4. Technique de stimulation pancréatique
2.2.4.1. Anatomie du pancréas
2.2.4.2. Technique ostéopathique de stimulation pancréatique selon N. Camiran Protocole ostéopathique
2.3. Modalités du test d’effort
2.2.1 Home trainer
2.3.2 Régime alimentaire lipidique
2.3.3 Modalités du test d’effort : échauffement et test
2.3.4 Groupe et Paramètres mesurés
3. Résultats
3.1. Présentation des données
3.1.1 Groupe Traité (GT)
3.1.2. Groupe Non Traité (GNT)
3.2. Taux de variation et moyenne individuelles
3.2.1. Groupe traité
3.2.2. Groupe non traité
3.3. Taux de variations et moyenne des deux groupes
3.3.1. Groupe traité
3.3.2. Groupe non traité
3.4. Répartition du nombre d’athlètes (NAt)
3.4.1. GT
3.4.2. GNT
3.5. Intervalle de confiance
3.6. Test de Student pour une comparaison des échantillons indépendants
4. Discussion
4.1. Comparaison des deux groupes et comparaisons individuelles
4.1.1. Le Ratio : outils de comparaison de l’évolution de l’endurance de puissance
4.1.1.1. Comparaison Ratio et DTE GT/GNT : dans l’augmentation de l’endurance de puissance
4.1.1.2. Comparaison Ratio(R) et NDP (Nombre De Personnes) : dans l’augmentation de l’endurance de puissance
4.1.2. Comparaison des ressentis et des données chiffrées
4.1.2.1. Entre le TE1 et le TE2
4.1.2.2. Entre le TE2 et le TE3
4.2. Biais et limite de l’étude
4.2.1 Comparaison entre GT et GNT : les limites de l’étude
4.2.2. Ressentis et R des athlètes du GT : ouverture de l’étude
4.2.3. Comparaison maxima et minima du GT
4.2.4. Conclusion test de Student
5. Conclusion
6. Bibliographie
6.1. Support internet
6.2. Ouvrages
7. Annexes
8. Liste des abréviations


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