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Mise en évidence des dimensions du sensible dans la rencontre thérapeutique en ostéopathie structurelle.

Estelle Melain - Mémoire réalisé en vue de l’obtention du diplôme d’Ostéopathe (D.O.)
 
mercredi 20 octobre 2021 par Estelle Melain

Melain Estelle - Mise en évidence des dimensions du sensible dans la rencontre thérapeutique en ostéopathie structurelle.


Promotion 6 - Année 2014-2015 - IFSO Rennes Institut de Formation Supérieure en Ostéopathie de Rennes


INTRODUCTION


Les étudiants entendent au fur et à mesure de leur progression dans leurs études d’ostéopathie à l’IFSO-Rennes qu’il leur faut sortir de la technique pour être dans le soin. Jean-François Terramorsi, qui a développé et formalisé le concept de l’ostéopathie structurelle enseigné dans cette école, écrit à juste titre que « la qualité de soin ne se limite pas à la maîtrise de la technique mais dépend beaucoup des qualités physiques et humaines du praticien ; c’est la différence entre un technicien, si excellent soit-il, et un thérapeute. » (Terramorsi, 2013, p.18). Un excellent technicien ne fera pas nécessairement un excellent thérapeute, de même qu’un excellent thérapeute n’est pas nécessairement un excellent technicien. Hors, ce sont bien les techniques structurelles articulaires vertébrales et périphériques, les techniques viscérales, crâniennes ou encore les techniques structurelles tissulaires que les élèves travaillent avec une très grande rigueur pendant les cours pratiques de ces cinq années d’études. Et pourtant la technique ne ferait pas à elle seule le soin... En parallèle à ces pratiques techniques sont également enseignés la gestuelle, le ressenti, l’ancrage ; les étudiants sont encouragés à être à l’écoute de leur corps et d’avoir le moins d’action volontaire possible, afin que les choses puissent se faire « d’elles-mêmes », facilement, de rester disponible à la situation, et respectueux de l’autre.

Ce qui est certain et entendu de la part de nombreux soignants d’origines diverses, est que la prise en compte de l’autre est indispensable. Présenter une qualité de présence, une attitude humaine et empathique envers l’autre, afin de le considérer comme être physique et sensible, est nécessaire, même indispensable, à l’instauration de la relation thérapeutique.
Dans un entretien avec le Registre des Ostéopathes de France, le professeur Jean-Marie Gueullette (2014), docteur en médecine et en théologie, insiste, quant à lui, sur l’importance de la relation patient-thérapeute dans la pratique de l’ostéopathie. Il témoigne que « limiter la recherche sur l’ostéopathie à des études scientifiques sur l’efficacité de telle ou telle pratique est terriblement réducteur et risque de faire passer à côté de la spécificité de l’ostéopathie. [il est] convaincu que ce n’est pas seulement pour l’efficacité mais pour un mode de relation thérapeutique qui n’existe pas ailleurs » que les patients consultent les ostéopathes.

Il est indéniable que la profession d’ostéopathe impose une grande rigueur et maîtrise dans l’assimilation et l’exécution de ses techniques, quelles qu’elles soient. Mais il semblerait qu’un mode de relation particulier les sous-tendrait, et probablement, les potentialiserait.

L’efficacité en ostéopathie tissulaire structurelle illustre bien cette nécessité d’un mode relationnel précis avec le patient, et témoigne d’une qualité de rencontre affinée et précieuse. En observant travailler Jean Bouhana, enseignant des techniques tissulaires à l’IFSOR, travailler avec ses patients, j’ai eu l’impression qu’il y avait très peu de technique, quelques points tissulaires pouvaient parfois suffire, de quoi me laisser perplexe. Il paraissait se créer dans ces situations une authentique présence associée à un contact particulier. Françoise Toulouze-Moneyron, enseignante de la Méthode Jean Moneyron et qui travailla par le passé en collaboration avec J.Bouhana, souligne justement que « seule, la mécanique du geste ne touchera jamais l’autre » (2006). Il y aurait dans cette situation de rencontre thérapeutique, dans cette situation de « non-séparabilité » comme le précise l’ostéopathe, un quelque chose d’indéfinissable qui ferait cette différence entre le penser soigner et le soigner, objectivant que l’indicible et l’immatériel n’en sont pas moins une réalité.

Même si la technique reste essentielle, ce mode de communication contactante deviendrait fondamental. Le passage de technicien à thérapeute offrirait alors un sens plus profond au soin et permettrait de sublimer la rencontre thérapeute-patient.

Ce travail s’intéresse ainsi aux différentes dimensions de cet espace sensible ainsi créé dans la rencontre thérapeutique. Est-il possible de les identifier ? 


SOMMAIRE


1. INTRODUCTION

2. PROBLÉMATIQUE
2.1. Préambule : De la présence à la relation humanisante en ostéopathie.

2.2. Les situations de rencontre de Jean Bouhana en ostéopathie structurelle
2.2.1. Le Modèle Fondamental de l’Ostéopathie Structurelle
2.2.2. Les techniques structurelles tissulaires
2.2.3. La tenségrité
2.2.4. Les situations de rencontre
 A. La « séparabilité ». (Bouhana, 2006 et 2008)
 B. La situation de « non-séparabilité ». (Bouhana, 2006 et 2008)
 C. Troisième situation de rencontre : « Le pôle de l’action » (Bouhana, 2006 et 2008)
2.2.5. Schéma simplifié des situations de rencontre décrite par J.Bouhana

2.3. Le toucher manuel de relation en Somato-psychopédagogie. (SPP)
2.3.1. Définition de la somato-psychopédagogie
2.3.2. Le toucher manuel de relation
2.3.3. Mise en place et évolution du toucher manuel de relation
 A. Caractéristiques de la modalité relationnelle employée
 B. En parallèle de cette posture relationnelle
2.3.4. Schéma simplifié de la mise en place du toucher de relation en SPP

2.4. Le contact tactile en haptonomie
2.4.1. Définition
2.4.2. Le contact haptonomique
2.4.3. Les situations existentielles affectives
 A. Manières d’exister
 B. Manières d’être
2.4.4. Les facultés de perception en haptonomie
 A. Les facultés rationnelles
 B. Les facultés affectives
2.4.5. Les tonus musculaires et les tonus de représentation correspondants
 A. Les tonus musculaires et modalités de tonus de représentation
 B. Les tonus musculaires et les modes de tonus de représentation
2.4.6. Le still-point haptonomique
2.4.7. Schéma simplifié de l’évolution de la rencontre en haptonomie

3. HYPOTHÈSE

4. MATÉRIEL ET MÉTHODE
4.1. Matériel (questionnaire consultable en annexe 1)
4.2. Méthode
4.3. Moyens d’analyse des résultats

5. RÉSULTATS - ANALYSE ET DISCUSSION
5.1. Population
5.2. Résultats- analyse et discussion du poids des dimensions sensibles perçues par les patients (questions 1 à 6) (données brutes annexe 2)
5.3. Résultats – Analyse et discussion des questions ouvertes (7 et 8)
5.4 Lien entre les dimensions (annexe 4)

6. DISCUSSION GENERALE

7. CONCLUSION

8. BIBLIOGRAPHIE

9. ANNEXES


MÉMOIRE en PDF


Mise en évidence des dimensions du sensible dans la rencontre thérapeutique en ostéopathie structurelle.
Melain Estelle

L’Ostéo4pattes-Site de l’Ostéopathie remercie Melain Estelle et l’IFSO de Rennes de l’avoir autorisé à publier ce mémoire.


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