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L’âme de l’ostéopathie

E. Coues, H. Hoffman, Z. Comeaux - Éditions Frison-Roche 2012
 
samedi 2 février 2019 par Elliott Coues, Herbert Hoffmann, Zachary Comeaux

Présentation

Réflexions classiques et contemporaines sur le sens de la vie et son intérêt pour la santé.

Ce livre comprend :

Biogène d’Elliott Coues
Ostéopathie Ésotérique de Herbert Hoffmann DO
Commentaires de Zachary Comeaux DO, Auteur d’Incendie sur la prairie
Traduction : Pierre Tricot et Emmanuel Piquemal

160 pages – Format : 21 x 14 cm - ISBN : 978-2-87671-559-2 - Prix : 24 €

Ce livre présente deux ouvrages peu connus, mais qui permettent d’envisager l’ostéopathie avec un autre point de vue que strictement mécanique, physique. Il s’agit de Biogène, une conférence d’un contemporain de Still, Elliott Coues, et d’Ostéopathie ésotérique, écrit par un ostéopathe contemporain de Still, dont on ne connaît d’ailleurs pas le cursus exact, Herbert Hoffman. Y sont ajoutés des éléments de présentation et de commentaires proposés par Zachary Comeaux et une réflexion finale de ce dernier sur le virus noétique épigénétique.

Andrew Taylor Still, Elliott Coues, Herbert Hoffman Ils sont tous les trois médecins. Ils ont quasiment vécu à la même époque, ils ont publié et se sont exprimé devant des sociétés savantes dans des termes et sur des sujets où l’on trouve de nombreuses concordances. Ont-ils été en contact ? Se sont-ils lu ? Quelle part d’influences ou d’emprunts peut-on retrouver dans les différents textes qu’ils ont publiés ? Le fondateur de l’ostéopathie, Andrew Taylor Still (1828- 1917), est en effet contemporain d’Elliott Coues (1842-1899) qui a publié en 1882 “Biogène : une spéculation sur l’origine et la nature de la vie” (ce terme se retrouvera dans “Philosophie et principes mécaniques de l’ostéopathie” (1892)) et a inspiré Herbert Hoffman (1878-1954) qui publiera “L’ostéopathie ésotérique” en 1908, texte dans lequel on retrouve des influences de l’occultisme oriental du yogi Ramacharaka. Ce sont ces deux textes que nous présentons ici, traduits et annotés par Pierre Tricot et Emmanuel Piquemal. Parce que l’ostéopathie a primitivement et durablement interrogé la possibilité pour les sciences médicales de bénéficier d’une double approche - traditionnelle et alternative - le texte moderne de Zachary Comeaux (D.O.) semble faire écho à une recherche qui n’a pas de fin puisqu’elle examine des postulats épistémologiques et métaphysiques. Faisant autant appel aux scientifiques qu’aux philosophes, Zachary Comeaux interroge les limites de la science et ne veut pas se satisfaire du conditionnement qu’elle impose quand on dit qu’il n’y a de science que du mesurable. Pour lui, la réflexion doit s’enrichir des oppositions entre matérialisme et vitalisme, ou entre une simple vision matérialiste et la nature d’un être vivant. “Chaque cellule possède un Esprit”. Des processus vivants échappent au modèle scientifique dominant et ce “résidu” dont parle Karl Popper, n’est-ce pas ce que recherche l’ostéopathe ou le simple penseur quand il accepte de se “dé-conditionner” ? Pour l’ostéopathe, comme dans tout l’art médical, chaque patient est une histoire à lui tout seul et il faut être très réservé sur la médecine prédictive et chercher à inverser la situation en trouvant “ce qui n’est pas naturel pour le ramener vers le naturel” (A.T. Still).

Descriptif

Biogène d’Elliott Coues

Dans La philosophie et les principes mécaniques de l’ostéopathie, (chapitre 11), Still évoque pour la première fois le concept biogène. On peut se demander d’où lui vient ce concept, apparaissant, ex abrupto dans l’œuvre publiée de Still, sans aucune référence quant à son origine.

Dans Incendie sur la prairie, histoire romancée de la vie de Still et du développement de l’ostéopathie, Zachary Comeaux fait s’exprimer Still en ces termes : « Coues était chirurgien militaire, comme je l’avais été. Il suivit les expéditions qui aidèrent à civiliser le Sud Ouest. Il était aussi un peu biologiste et naturaliste. Dans son étude de la flore et de la faune, il commença à décrire la force de vie qui différencie le vivant du non vivant. Son concept biogène est parfaitement décrit et résumé dans une conférence qu’il donna devant la Société Philosophique de Washington. À mes yeux, son idée supportait mes propres idées concernant la manière particulière de reconnaître la main de Dieu dans l’homme vivant. » (p. 80).

Dans ce texte, Coues développe largement le concept biogène qu’il a créé (une autre manière de formuler le concept vitaliste, une doctrine biologique développée en France par Paul-Joseph Barthez, médecin et philosophe français, selon laquelle les êtres vivants, aussi simples soient-ils, se distinguent des entités non vivantes par la manifestation d’une « force vitale » [ou « principe vital »] non réductible à des lois physiques et chimiques).
Les vitalistes n’attribuent pas nécessairement la force vitale à l’action d’un créateur divin. Mais Coues le fait et s’en explique ; et la manière qu’il a d’exprimer cette croyance rejoint très étroitement la manière dont Still, en bon méthodiste, insiste tout au long de son œuvre sur la filiation divine de l’homme. Cette conférence m’est apparue importante en ce qu’elle ouvre encore un peu plus la compréhension que Still avait de notre nature spirituelle et propose du même coup des voies de recherche et de travail bien peu explorées dans les approches médicales et thérapeutiques classiques actuelles, y compris en ostéopathie.

Ostéopathie ésotérique d’Herbert Hoffman

Voilà un ouvrage singulier, réflexion personnelle qui semble à contre-courant par rapport aux premiers disciples de Still. Hoffman y développe l’idée, particulièrement saugrenue pour l’époque, que le système corporel est fait de conscience et propose quelques pistes à explorer et surtout à mettre en pratique. L’année de publication, 1908, suggère un lien étroit avec la pensée de Still. Mais que peut-il y avoir d’ésotérique dans l’approche biomécanique de Still relative à la santé, la maladie et la médecine ? L’Ostéopathie est très orientée vers la pratique et c’est ainsi qu’elle est enseignée : comme un système quasiment achevé de diagnostic et de traitement, basé sur l’anatomie et la biomécanique.
En parcourant le texte, les liens avec les écrits de Still n’apparaissent pas immédiatement, sauf si l’on prend au sérieux les digressions autres que biomécaniques de ses écrits ; par exemple les passages où il fait référence à la force biogénique du vivant, et à la divine intention renvoyée par l’anatomie. L’importance des écrits de Hoffman réside dans cette observation : la vision du monde de Still est toujours reliée à sa quête d’une plus grande compréhension de l’existence humaine et, dans ce contexte, des influences réciproques exercées par l’esprit [organisateur] et le corps. Dans l’univers de Still, l’empirique, l’intuitif, le spirituel – l’inconnu – s’interpénètrent mutuellement.

Les propos d’Hoffman créent une résonance avec les courants de pensée les plus philosophiques des écrits du Vieux Docteur. Sans aucun doute, dans les écrits des deux hommes, la connexion s’effectue plus au niveau de l’esprit et de la substance qu’au niveau de la terminologie utilisée. Mais, selon moi, la littérature présentant cette vision complémentaire de la vie et de l’ostéopathie justifie un examen et une intégration à l’éducation et à la pratique ostéopathiques. Elle aide à recréer une tension plus justement équilibrée entre les différentes positions.

Virus noétique épigénétique de Zachary Comeaux

Que peut bien signifier un tel titre ? Est-ce une plaisanterie ? Oui, le titre se moque quelque peu de la sempiternelle quête si sérieuse, à la recherche des origines de notre existence. Épigénétique fait référence à la perspective d’une influence plus fondamentale que l’initiation ou le déterminisme génétiques. Noétique, dans un contexte philosophique, fait référence aux idées, à la conscience. Le terme virus est utilisé pour décrire cette quête comme une chose pratiquement incurable, une fois que nous en sommes atteints.

Ce chapitre envisage rapidement les publications et les auteurs concernés par le sujet du présent ouvrage : qu’est-ce que la vie ? Il est relativement analogue aux deux autres parties mais s’aventure plus avant dans le débat actuel, relancé par le grand projet du Génome Humain. La littérature concernant ces questions est pléthorique. Dans ce court essai, Zachary Comeaux tente d’apporter quelques opinions critiques. Le schéma suit le thème mis en place par le fondateur de la médecine ostéopathique, dans le but de créer un système basé sur une vue d’ensemble, englobant toutes les composantes de la personne humaine au sein de la Nature.

Un retour aux sources ?

L’âme de l’ostéopathie est un voyage dans le temps, un retour aux sources de l’ostéopathie. Cet ouvrage dérangera plus d’un, notamment en ces temps où pour obtenir une reconnaissance du pouvoir établi, la tendance est plutôt de réduire l’ostéopathie à ses composantes mécaniques et de l’amputer de tout ce qui est philosophique et encore plus spirituel. Mais il nous permet de nous rappeler que l’ostéopathie est bien plus qu’une approche mécanique et mécaniste du vivant. L’ostéopathie n’est pas née d’une idée. Elle est née d’une quête, elle-même conséquence de la nécessité : la recherche d’un homme vers un autre système de santé, au service de ses congénères humains. Cette quête l’a amené à imaginer un sens à la vie.

Nous sommes les observateurs privilégiés du chemin qu’a emprunté Andrew Taylor Still. Still a préféré ne pas dévoiler certains de ses écrits car il savait qu’il ne serait pas compris. D’autres personnes ont eu accès à ces documents, mais, ne les comprenant pas, elles les ont cachés à leur tour, estimant qu’ils pouvaient desservir le désir de reconnaissance sociale des ostéopathes. Ce sont pourtant ces notions qui sont à l’origine de la vision ostéopathique. Elles sont pour nous les vestiges de la quête spirituelle que poursuivait le « Vieux Docteur », et qui a donné naissance à l’ostéopathie. Les écrits présentés ici (Biogène d’Elliott Coues et Ostéopathie ésotérique d’Herbert Hoffman) ainsi que l’analyse des différences entre sciences médicales, la traditionnelle et l’alternative, par Zachary Comeaux, apportent des éléments philosophiques sur la conception de l’homme et de la vie, mais également des éléments pratiques, immédiatement utilisables dans notre exercice journalier. Là réside leur valeur. À nous de procéder aux ajustements nécessaires pour pouvoir utiliser au meilleur profit de nos patients les idées maîtresses qu’ils contiennent, en les adaptant à ce que les progrès de la conscience humaine nous ont apporté aujourd’hui.

Sommaire

Introduction
Partie 1. Biogène, une spéculation sur l’origine de la vie
Préface contemporaine à Biogène
Compte-rendu de la Société Philosophique
Conférence sur le biogène
Partie 2. Ostéopathie ésotérique
Préface contemporaine à Ostéopathie ésotérique
L’ostéopathie ésotérique
Salutations
Théorie de l’image mentale
Partie 3. Virus noétique épigénétique
Préface
Introduction
Développement

Ce livre a été présenté sur le Site de l’Ostéopathie le 17 novembre 2012
Nous remercions les Éditions Frison-Roche ainsi que Pierre Tricot et Emmanuel Picquemal de nous avoir autorisé à présenter ce livre.


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