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Nouvelles approches thérapeutiques dans la gestion de la douleur chronique arthrosique, cancéreuse et neurogène chez le chien

POUZOT, C.
 
jeudi 27 mai 2010 par Eric Goyenvalle

La douleur est un système d’alarme essentiel à la protection de chaque individu. Cette fonction protectrice originelle disparaît en présence
d’hypersensibilisation périphérique ou centrale : la douleur aiguë peut alors devenir pathologique, voire chronique par les multiples perturbations neuroendocriniennes qu’elle engendre. La nociception comprend trois étapes (périphérique, spinale et supra-spinale) dont seules les deux premières sont bien documentées. Le message douloureux est modulé à chaque étape. La gestion de la douleur chronique chez le chien est un phénomène encore nouveau en médecine vétérinaire, mais qui a bénéficié tout au long de ces dernières années de grande avancées, aussi bien dans son évaluation (encore difficile) que dans la connaissance des mécanismes qui causent et maintiennent la douleur. L’arthrose et le cancer sont des causes prédominantes de douleur chronique chez nos patients animaux. La thérapeutique analgésique doit être basée sur l’échelle de douleur par palier proposée par l’OMS. Le choix du protocole analgésique dépend du type de douleur, de son intensité (antalgiques de palier I et/ou II pour les douleurs faibles à modérées, de palier II et III pour les douleurs sévères) et des éventuelles contre-indications à l’utilisation d’une classe d’antalgiques. La gestion de la douleur arthrosique passe principalement par l’utilisation des AINS, dont l’action concomitante anti-LOX, anti-COX ou COX-2 sélective permet de cibler de plus en plus efficacement les mécanismes à l’origine de la douleur, et de diminuer les effets secondaires potentiels. Les agents chondroprotecteurs semblent avoir une certaine efficacité lorsqu’ils sont utilisés en prévention et pendant de longues périodes. L’action directe de toutes ces molécules sur le cartilage articulaire n’est pas encore bien définie. La gestion de la douleur cancéreuse repose principalement sur les morphiniques. Ne jouissant pas encore d’une bonne réputation, ils ont pourtant l’avantage d’être efficaces et sûrs, même chez des animaux débilités. Le développement de nouvelles voies d’administration (transdermique, épidurale, etc) , de nouvelles formes galéniques (formes à libération prolongée, lyophilisat, etc) et l’utilisation de co-analgésiques (anticonvulsivants, antidépresseurs tricycliques) offrent au vétérinaire une large gamme thérapeutique et une possibilité de gestion au long court de ces douleurs parfois réfractaires aux traitements usuels.
L’efficacité des approches non pharmacologiques (acupuncture, physiothérapie, homéopathie...) a été prouvée par certaines études scientifiques, mais sont encore sujettes à méfiance en raison du manque d’experts compétents dans le domaine. Toutefois, ces thérapeutiques suscitent un intérêt croissant en médecine vétérinaire et semblent permettre d’améliorer l’efficacité des traitements conventionnels.

Thèse vétérinaire Lyon 2003, N° 126, 208 références

Mot-clé : carnivore domestique ; chien ; douleur chronique ; physiologie ; analgésie ;analgésique ; arthrose ; anti-inflammatoire non stéroïdien ; chondroprotecteur ; glucocorticoïde ;

cancérologie ; morphinique ; thérapeutique médicamenteuse


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